"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



30 mars 2015

Les 2000 de Bruniquel

Depuis l'année dernière, c'est devenu un pèlerinage incontournable dans ma pratique du VTT.
De plus, Culture Vélo Blagnac faisant partie des partenaires, ça fait toujours plaisir d'aller participer aux épreuves organisées par des amis.

Toute l'équipe est donc au rendez-vous cette année mais avec quelques variantes. Lionel, Mathieu et Alexandre, encore à cours de forme, partent sur le 30km. Nous partons à 4 sur le 40km : Christophe, comme l'année dernière, et Laurent, pour une première, roulent en "électrique", Teddy dans un grand jour et moi-même.

On a changé d'heure dans la nuit mais on n'a toujours pas changé de saison. Et il pleut. Déjà qu'il a pas mal plu les jours précédents l'épreuve... Bilan : ça glisse sur les pierres et les parties en terre sont plus grasses que moi ; c'est pour dire...

On part tranquillement par la route mais, tel David Vincent, on ne trouvera jamais le raccourci. On fera donc 5km de goudron avant d'attaquer les chemins. Au moins, on est chaud. Arrive alors la première montée et on commence à doubler pas mal de monde.
Laurent culpabilise avec son moteur. Un peu comme un pro qui se dope pour la première fois. C'est idiot puisque le moteur est bien visible. Pourquoi culpabiliser lorsque, faute de condition physique, on arrive quand même à se faire plaisir ? 

L'ascension jusqu'au plateau fait 2km et c'est déjà bien sélectif. Après une petite descente rapide, on revient sur le plateau. Et là, c'est gras. Très gras. C'est la partie arrière du cadre qui enlève la boue agglutinée autour de la roue.


On nettoie un peu les vélos, histoire de gagner 2 ou 3kg.

Une fois que les crampons sont pleins de boue, ça glisse vraiment. Et dans ces moments là, j'avoue que le "bâton que j'ai dans mon c.. de routard" n'aide en rien la progression car il vaut mieux être un minimum "souple" dans le pilotage. Je compense un peu par la puissance mais ça ne fait pas tout. Par moment, ça ressemble à du speedway...

Teddy a alors un problème technique (il s'apercevra plus tard qu'il a une dent tordue sur le plateau) et la chaine ne fait que sauter. Christophe et Laurent sont partis devant et j'abandonne Teddy en haut de la descente qui mène vers le premier ravitaillement.

Ça glisse encore. Je ne prends pas de risques et pourtant, pris dans une ornière, je pars à la faute. Je tente un "front flip" mais le sol m'arrête de manière brutale. Je tape l'épaule gauche et la tête en même temps. Même pas sonné, je repars assez vite mais je sens quand même qu'au niveau de l'épaule, il s'est passé quelque chose...

Je retrouve Laurent et Christophe au ravito. Ils ne sont pas plus propres que moi.
On repart et on s'attaque à une belle côte de 3km avec des passages à 20%. On double encore. Laurent culpabilise toujours. Pour preuve, à chaque fois qu'on rattrape quelqu'un, il n'ose pas doubler. Du coup, on l'attend en haut des côtes. Mais moins qu'avant quand même - tiens, prends ça ! -.
L'épaule me tiraille mais tant que c'est chaud, j'en profite et roule tant mal que bien.

On arrive au ravitaillement de Penne. On y apprend qu'Alex, Lionel et Mathieu sont passés depuis une 1/2 heure (la fin est commune à tous les circuits). Il reste 12km et ça monte sur la moitié, ça peut se faire...
Dans la dernière montée, Christophe change de batterie. Laurent utilise les modes d'assistance les plus faibles et met un point d'honneur à faire le tour complet avec une seule batterie. Il faut dire que le terrain gras a bien sollicité la mécanique, électrisée ou pas.

Et à quelques kilomètres de l'arrivée, on rattrape les enduristes de l'équipe, juste avant l'ultime descente. Deux possibilités s'offrent à nous : une descente technique ou une descente facile. Je ne force pas mon talent et pars seul du côté le moins pentu. Là encore, il y a de la boue en pagaille mais, selle en position basse, je pose un pied de chaque côté et laisse glisser, doucement.

J'arrive en bas en même temps que le reste du groupe. Malgré la douleur, je tiens à faire le panneau à l'entrée du village, dans la dernière montée. Christophe, en mode "turbo", contre et s'envole vers l'arrivée. Sans rancune.

La météo n'était pas au top, c'est vrai mais le parcours est vraiment magnifique. Ça méritait un peu plus de soleil, autre que le mien...

L'après midi, à froid, la douleur étant plus sensible, je vais faire un tour par les urgences (seulement en 1h15, je ne dois pas être loin d'un record national...) qui se voudront assez rassurantes. Rien de cassé mais une petite déchirure d'un tendon de biceps (oui, je n'ai pas que des cuisses...) qui va me laisser au repos "quelques jours".

Comme on dit : "Tout ce qui ne tue pas rend plus fort." Mais ça fait quand même mal...

16 mars 2015

A star is (re) born !

Son histoire commence le 11 octobre 1992.

Ce jour là, je participe au Championnat Midi Pyrénées de Cyclathlon, en relais. Mon coureur à pied, Gilbert Hurtes, pour ne pas le citer, doit parcourir 11km et me passer le relais pour 50km à vélo.

A l'occasion de cette course, Serge, l'organisateur de l'épreuve propose une tombola dont les bénéfices vont à Amnesty International. En contre partie, il offre des lots. De jolis lots. Et le gros lot, c'est un cadre Vitus 992, le top de l'alu de l'époque (je vous parle d'un temps que les moins de moins 20 ans ...). Je prends 10 billets de tombola, à 5 francs pièce (je vous parle d'un temps que les moins de 13 ans...). J'adore sa couleur violette. Pour preuve, mon vélo de chrono de l'époque est de cette couleur depuis déjà quelques années. Sauf que le Vitus 992 n'est pas peint (comme Jean-Pierre et Denis), il est anodisé. Fantabuleux !

Lorsque je reviens de l'échauffement, j'apprends que j'ai gagné le cadre ! What else ?
Ce jour là, mis sur orbite par mon lièvre, le fait de remporter le titre régional, est presque anecdotique tellement je suis heureux avec ce nouveau cadre qui va remplacer mon Faggin en acier.


A la fin de l'année 1993, je l'équipe de leviers de frein Shimano Ultegra STI, qui commandent également les dérailleurs, mettant fin aux manettes qui, jusque là, étaient fixées sur le tube diagonale. Ceci était une révolution.

En 1994, je me coupe un bras (les jambes me servant davantage) pour acheter une paire de roues Campagnolo Shamal. Elles sont en alu, profilées, avec seulement 16 rayons. C'était lourd mais aéro, j'étais fan. Avec elles, j'irai prendre une 7ème place à l'Albigeoise, ma première cyclosportive.

Je roulerai avec ce vélo jusqu'en 1999. Après un peu plus de 80000km, il s'était un "peu" ramolli. Du coup, c'est mon père qui en a hérité et qui, pendant quelques années, lui a donné une seconde vie.

Il y a 2 ans, je trouve le vélo chez mes parents, couvert de poussière (le vélo, pas mes parents). Mon père, effrayé par les dingues qui roulent en voiture sur les routes aveyronnaises, a fini par ne plus s'en servir. 
Je décide alors de lui donner une 3ème vie en le convertissant en fixie (vélo à pignon fixe, très à la mode chez les jeunes citadins). Je suis assez content du résultat.
Des pneus et une guidoline jaunes, un pédalier sur lequel j'ai fait sauter les dents du grand plateau pour protéger mon pantalon, la selle Rolls qui va bien, on jurerait un vrai.

Depuis, je m'en sers à l'occasion des "Balades Nocturnes" (randos à vélo organisées dans Toulouse, le dernier vendredi de chaque mois, entre mars et octobre).
Et pour des raisons évidentes de place dans mon garage, il dort au magasin.

Il y a 6 mois, un ami photographe de mon boss, appelle pour savoir si on a un fixie à lui prêter pour un shooting. Christophe lui envoie une photo du Vitus. Moins d'une heure après, son ami est là et emprunte mon 992.

Je n'ai pas l'habitude faire de la pub ici (malgré, je l'avoue, des sollicitations régulières...) mais là, je suis "obligé". Le casting était pour les vêtements "Serge Blanco" et mon vélo fait désormais partie du catalogue printemps/été 2015.

Alors évidemment, on ne le voit pas en entier mais c'est lui, je vous promets !


Pas de sponsoring prévu et c'est bien dommage car ce sont les seuls jeans où j'arrive à rentrer correctement dedans !
De toute façon, la star, c'est le vélo, pas moi.