"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



22 avril 2014

Contradictions

"Le « principe de contradiction » est la loi qui veut qu’on ne peut affirmer et nier simultanément le même terme ou la même proposition : « Il est impossible qu’un même attribut appartienne et n’appartienne pas en même temps et sous le même rapport à une même chose ». Assurément, une chose peut être blanche aujourd’hui ou d’une autre couleur demain. De même, cette chose est plus grande ou plus petite qu’une autre à un moment donné. Mais, il est impossible que ces déterminations apparaissent simultanément et s’appliquent du même point de vue à cette chose. Impossible donc qu’à la fois une chose soit et ne soit pas."

Donc ça, c'est la définition "officielle".
Tout ça pour dire que quelque part, dans ma pratique du vélo, il y a pas mal de contradictions.
Pour exemple, samedi dernier, je suis parti à l'aube (un peu avant, en fait) par le bord du canal latéral à la Garonne (celui qui, de chez moi, permet de relier Bordeaux). Balade. Mais avec mon Supersix et ses roues en carbone, le tout à 6.8kg. Performance.

Autre exemple : 
Alors que le soleil se lève, je passe devant une glycine. Pause photo. Balade.

Et contradiction, quelques kilomètres plus loin, un segment Strava "rend l'âme" à mon passage. 44.7km/h sur 1.2km (tout plat, c'est vrai, le long du canal). Performance.
En fait, je suis comme ça à vélo (à vélo aussi...), tout plein de contradictions. 
J'aime les vélos légers mais j'aime aussi rouler avec des sacoches...
J'aime le carbone et l'alu...
La performance et la balade...
L'aérodynamique et le vélo de ville...
Le vélo pliant et la roue paraculaire...
Le dérailleur et la courroie...
Le dérailleur électrique et le moyeu à vitesses intégrées (les 2 combinés existent mais j'attends encore un peu...)...
La campagne et la ville...
Le jour et la nuit...
Le vent de face et le vent dans le dos...
Les chemins de terre et la piste...
Le plat du Canal du Midi et le dénivelé de la Traversée des Pyrénées...
Rouler en famille ou avec les copains et partir seul...
Les pneus de 23 (parce qu'on a du mal à trouver plus étroit) et ceux de 2.20" (56mm)...

Et en cherchant bien, je suis certain dans trouver d'autres.

Alors oui, ma vision des choses est certainement pleine de contradictions mais qu'importe, une seule chose compte, trouver du plaisir dans tout ce que je fais.

14 avril 2014

Roc trespouzien

Pas plus tard qu'il n'y a pas longtemps (voir compte-rendu de la rando de Bruniquel la semaine dernière), je vous vantais tous les avantages du 29 pouces. Ne voyez pas un retour en arrière mais dimanche dernier, nous étions à Trespoux pour le Roc trespouzien.

Trespoux-Rassiels (le nom complet) se trouve à 100km au nord de Toulouse, près de Cahors. On s'est donc levé tôt pour l'occasion mais le soleil aurait pu en faire de même car dans la brume matinale, il fait plutôt frais.

Nous partons sur le circuit de 25km (sur le papier mais près de 29km en réalité) car il s'agit du baptême de Véro dans une rando VTT. On ne force pas les choses et on verra que finalement, c'était bien suffisant, notamment avec les 760m de dénivelé positif...


Composé à 80% de petits singles à travers monts et vaux (ce n'est pas vache du tout), il n'y a pas vraiment de temps de récupération sur ce parcours. Montées bien raides, descentes parfois caillouteuses, on est aux origines du VTT et franchement, on se régale. Pour autant, c'est mieux de venir ici avec un minimum de condition physique.

Après une descente rapide et sinueuse dans les chênes, on rattrape une voie ferrée désaffectée. Du coup, on roule bon train. On y croise un vestige pavélolithique :

Ensuite, vient une longue montée où l'assistance électrique du VTT de la miss fait la différence. Mes jambes aussi. Du coup, on double mais je n'arrive quand même pas à la suivre. On attend un peu (mais beaucoup moins longtemps que la semaine dernière) Teddy, trop fier de ne pas avoir oublié son maillot cette fois-ci.

Single sur single, du pilotage comme on aime et ce qui est sûr, c'est que si on passe là, on passe partout.


Par endroit, on se croirait au Roc d'Azur. Rien que ça !

On trouvera également en chemin, un boxer tout content de courir à côté (mais plutôt devant) de sa maîtresse. Notre passage ne l'a pas trop déconcentré car les mollets de Teddy et de Véro ne sont pas assez appétissants et quand il a aperçu les miens, il ne se voyait pas tout finir. Bien plus sympathique ainsi.


On les perdra en traversant une rivière, le toutou décidant d'aller se baigner...


Ultime single sous les pins, avant une remontée de près de 7km vers l'arrivée. 
Sélectif le parcours !

Et parce qu'on l'a bien mérité, on accède au repas sous la halle, avec les habitués du coin, ainsi que tous les ingrédients qui vont bien pour qu'une rando soit réussie.

Pâté, soupe à l'oignon, camembert, fruit, tout y est. En même temps, bien que l'on ne soit pas passé dans les premiers, il est à signaler que lorsqu'on est arrivé au ravitaillement, tout était déjà plié. Mais on n'était pas non plus les derniers...

Alors oui, on y retournera car le coin et les circuits valent vraiment le détour. Mais avant d'attendre l'année prochaine, il parait que les 2 autres Rocs (Montcuq, les 7 et 8 juin et Cahors, le 22 juin) sont du même tonneau. Alors pourquoi pas si le calendrier le permet ?

D'ici là, on devrait en trouver d'autres dans la région et je ne fais même pas allusion à l'incontournable Randorallye de Nauviale (12) qui aura lieu le samedi 31 mai (promis, j'en reparle très bientôt...). 
Comment ? Vous n'avez pas encore réservé votre week end ? Franchement, ça frise la correctionnelle... 
Allez, sans rancune, les inscriptions, ça se passe ici : 

07 avril 2014

Les 2000 de Bruniquel

Dans la région, il y a plusieurs organisations cyclistes chères aux yeux des cyclistes toulousains. Autant "L'Ariégeoise" peut faire office de championnat du monde des cyclosportives, autant "Les 2000 de Bruniquel" compte comme le rendez-vous majeur des vététistes. "2000" étant, en mètres, le dénivelé positif du plus grand parcours. Même si la plupart des participants s'orientent sur les distances inférieures...


La météo clémente et les chemins relativement secs ont attiré beaucoup de monde. "Les 2000" de Bruniquel correspondraient-ils au nombre d'engagés en ce dimanche matin ? 

Culture Vélo Blagnac étant partenaire, il nous semblait opportun de faire partie du nombre. Je retrouve Teddy, Laurent et Christophe à 8h00 sur place. C'est tôt, très tôt, certes, mais c'est que l'après midi, il y a le Tour des Flandres à la télé et ça aussi, ça compte.

Nous partons sur le circuit de 50km. Avec 1400m de dénivelé positif, ça suffira pour un début de saison.
Laurent roule avec un Lapierre Zesty de prêt, Teddy étrenne son Orbea Rallon tout neuf et Christophe fait une tentative avec un Overvolt, le tout suspendu à assistance électrique de chez Lapierre. Pour ma part, ne changeant pas une équipe qui aurait pu (ou pas) gagner, je suis avec mon Trek Fuel EX 9. Franchement, il y a pire.

Tout se passait bien pendant les... 42 premiers mètres !
La pédale droite de Christophe décidant d'aller vivre sa vie...
 Chef, ce que vous êtes fort !

Heureusement, ça lui arrive au départ et on sera dépanné par un gars de l'organisation qui avait son VTT dans la voiture. On lui "confisque" sa pédale. Le temps de la réparation, Teddy et Laurent s'avancent.
Dans les 2 premières côtes, Christophe lâche les chevaux électriques, s'attirant un peu la jalousie des autres et les "Tricheur !" vont bon train. A un moment, je rattrape un petit groupe et je les entends discuter entre eux alors que je commence à les doubler. "- Tu as vu, il y en a un qui a un moteur ?" "- Oui, c'est fou !" Juste quand je les passe, un 3ème en rajoute : "- Tiens, encore un ! Ah non..." Les flatteurs.
Il est évident que nous sommes début avril et que j'ai près de 3000km au compteur depuis le début de l'année alors même si je suis lourd, je suis un "minimum" en forme et forcément, ça fait la différence. Pas trop de secret et du coup, j'en profite.

On revient assez vite sur Laurent et Teddy à la faveur de la deuxième côte de 2.5km (la première étant la traversée du village qui pique quand même...). Vient ensuite un profil descendant jusqu'au 15ème kilomètre. Ensuite, ça se complique... Tous les chemins n'ont pas séché et les 5km qui suivent sont interminables. Christophe taille la "route" et je tente au maximum de le suivre. Heureusement, il roule en mode "éco", histoire d'aller le plus loin possible avec la batterie... Je me régale avec mon 29 pouces. Pierres, boue, hors-piste, rien ne lui résiste. Sauf dans les parties où il y aura trop de monde à pied bouchant le passage, je passe. Pas toujours facile mais je passe. La dernière partie de la côte est un vrai bourbier et on monte capot ouvert. A pied.

On n'est pas les seuls.Teddy est en perdition et Laurent est bien content de l'attendre.

Certains ont pris certaines options bien particulières quant au matériel utilisé.
Pas sûr que ce soit le meilleur choix dans la boue...

On reprend une belle descente sur 3km. Et comme je suis dans un bon jour (techniquement et physiquement), je me régale aussi en descente et pour une fois, on ne m'attend pas. Teddy part à la faute en tapant un arbre avec son cintre. Il passe par dessus mais finalement, plus de peur que de mal.
Les 3km de la côte suivante lui seront fatals. Avec un peu d'entrainement, ça le fera à la prochaine rando...
Christophe et moi partons donc seuls pendant que Laurent et Teddy rentrent au plus court.
A partir de ce moment là, on s'enflamme un peu. On roule vite sur le plat, dans les descentes et même quand ça monte, ne s'offrant que très peu de moments de récupération.

On repasse par Bruniquel et on s'attaque à l'avant dernière côte. 3km de mieux dont la moitié sur le goudron. On double encore pas mal de monde mais Christophe ralentit progressivement... Panne sèche ! Il faut dire que depuis quelques temps, il n'avait pas vraiment roulé à l'économie.
Mais il a prévu une 2ème batterie et procède à l'échange standard rapidement. Et on repart de plus belle.

Les chemins de Bruniquel sont très caillouteux, voire empierrés. Avec un minimum de puissance, le 29 pouces avale toutes les irrégularités du terrain. Comment encore douter des avantages que ça procure ? Idem dans les descentes. Moi qui ne suis pas vraiment un casse-cou (casse-côte à la limite...), je passe partout sans hésitation. Quel régal.

Au dernier point culminant, on voit très bien le château de Bruniquel en contrebas. Pause/pose photo :

Arrivé sur le plateau, on s'en donne à cœur joie. A tel point que le bridage du VTT de Christophe à 25km/h le limite parfois. Ça me permet aussi de récupérer dans les faux plats descendants.
Une dernière descente avec des passages à -30% (!) - ce sont les soldes ou quoi ? - avalée rapidement et nous voici revenus au pied de Bruniquel. Pour ceux qui connaissent la montée du lavoir, ça pique toujours un peu à la fin. Nombreux sont ceux qui la montent à pied. Christophe m'attend mais l'assistance dans les côtes l'a réconcilié avec Bruniquel. Avec les 2 premières heures à 8.2km/h de moyenne, on finira quand même à un peu plus de 14. Correct.



Et pour ma part, j'ai trouvé quelqu'un pour discuter dans les montées ! Ça m'était déjà arrivé une fois avec Maryline mais on s'était fait gronder par le gars devant nous parce que lui, n'arrivait même pas à respirer ! 
Comme avait dit gentiment Cédric (un ancien collègue qui fera son baptême de Nauviale fin mai) : "- Sylvain, il a 3 poumons : 2 pour respirer et 1 pour parler !" 
Merci Dame Nature !

On retrouve Teddy et Laurent à l'arrivée. On finit cette belle "matinée" par un aligot maison (Pfffff ! Même pas de photo !) et on se dit que si on avait eu droit à une "petite" bière, on aurait pu finir ça par les "Demis de Bruniquel" !

En tout cas, très belle organisation de la part de Charlie et de toute sa bande (non, ce n'était pas Drôles de dames) avec de magnifiques parcours, rappelant que le VTT dans ce coin, permet vraiment de se faire plaisir et d'en apprécier toute la quintessence même si les côtes sont exigeantes. Alors, promis, on reviendra.

P.S. : Et comme si la journée n'était pas assez belle, Cancellara a encore fait parler la poudre en s'imposant de fort belle manière sur le Tour des Flandres, pour la 3ème fois. Et pourtant, il avait une pancarte visible depuis la Lune. Quel talent ! Quel moteur ! Et certainement pas celui qu'on n'a jamais trouvé dans son cadre...

01 avril 2014

6 mois sabbatiques et tour du monde...

Ça faisait un moment que ça me trottait dans la tête et comme à chaque fois qu'il y a l'idée (comme Johnny), je n'arrive pas à faire autrement que de la réaliser pour apaiser mes tracas.

A 45 ans, je viens de prendre la décision de poser 6 mois sabbatiques et de partir faire le tour du monde (ou presque) ; à vélo, bien évidement. Tant que j'ai encore la forme, c'est le moment de le faire.
Mon boss est d'accord alors je viens partager avec vous ce défi ultime (et encore, à voir...).
Plutôt qu'un tour du monde où tout n'est pas forcément évident, j'ai l'ambition de traverser 3 continents. Rien que ça.
 
Tout d'abord, je m'attaque à la traversée des États-Unis (juillet/août, vous me raconterez le Tour de France à mon retour), entre New York (j'y suis déjà été allé...) et Los Angeles. Mine de rien, près de 5000km en 45 jours (je pars sur une base de 20km/h de moyenne), "ça va mettre en cannes !" comme on dit. 
Un des avantages du congé sabbatique, c'est de ne pas avoir de pression ou de contraintes concernant la date de retour. Si je dois rouler moins vite, ce n'est finalement pas trop grave de prendre quelques jours de plus et de profiter du voyage.


Après un "peu" de repos, fin septembre/début octobre, ce sera au tour de l'Europe avec un Lisbonne-Istanbul. Là aussi, 4000km et 200h au programme. Presque facile.


Enfin, en décembre puisque ce sera l'été là-bas, je m'attaquerai à l'Australie. D'Est en Ouest, ce sont un peu plus de 4000km qui m'attendent. Un mois de plus à pédaler. Correct.

 
Alors bien sûr, il va y avoir un "peu" de préparatifs pour ces grands voyages mais ce qui est certain, c'est que le jeu en vaut la chandelle. Il me semble.

Bien évidemment, en venant régulièrement sur ce blog, vous saurez tout de ma préparation et, comme d'habitude, je vous tiendrai au courant de mes péripéties en temps "réel".

A très bientôt, de par le fait...