"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



17 juin 2014

Pélerinage à Notre Dame des Cyclistes

Il parait que l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. C'est possible. En tout cas, je ne sais même pas si ça a été prouvé...
Pour autant, en ce dimanche matin, je sors mon vélo et m'élance de la maison à 6h03 précisément.
L'objectif du jour est "simple" : rejoindre la chapelle de Notre Dame des Cyclistes, dans les Landes, à 150km de la maison ; et revenir.

Je ne suis pas spécialement croyant dans le sens liturgique mais je crois toutefois en pas mal de trucs, même si ce n'est pas toujours catholique. Du coup, cette petite chapelle me plait bien, ne serait-ce que pour ce qui est écrit aux pieds de Marie, la petite statue qu'on trouve devant...

Je récupère David R. au bout de la rue. En ce jour de Fête des Pères, il souhaite rentrer tôt et du coup, est venu m'accompagner jusqu'à Beaumont de Lomagne. 
Guillaume n'est pas du voyage, malade. Une autre fois.
On s'est levé tôt mais visiblement, le vent ne s'est pas couché ! Il est de face et du coup, la température, déjà fraiche (12°), est accentuée. Il gène aussi un peu pour avancer mais ça reste raisonnable. 
Nous arrivons à Beaumont de Lomagne à 7h30. Remplissage du premier bidon sous l’œil de la lune, plus trop pleine non plus.

David prend alors un autre chemin et je continue ma route, trouvant assez rapidement de forts pourcentages.
C'est très vallonné et c'est quand même très joli. Quand je pense à ceux qui disent que quand c'est "plat, c'est beau"...


Photo prise depuis Cumont (non, ce n'est pas du verlan...).

Je passe ensuite par Saint Clar puis arrive à Lectoure à 9h, sous un soleil magnifique mais un fond d'air toujours aussi frais. 

La Route du Sud part d'ici dans quelques jours. Sans tomber dedans, j'ai vu les panneaux. Route du Sud peut être, mais il s'agit pourtant du seul Lectoure de France ...
Le vent ne s'est pas vraiment calmé. J'étais parti sur une base de 25km/h de moyenne, et avec 75km (le 1/4 du périple) en 3h, comme le fakir, je suis dans les clous.

Arrive ensuite Condom. Deuxième pause bidons.
Dans ce creux, je ne sens quasiment plus de vent. On y est visiblement bien protégé ...
Sur la place, je rencontre les 3+1 Mousquetaires.

A Condom, c'est également jour de marché. Ça sent bon les viennoiseries, le pain chaud, les fruits du jardin ; bref, le bonheur est dans le frais...
Les routes du Gers ne sont qu'une succession incessante de talus abruptes. Il ne faut jamais s'enflammer sous peine de le payer à court terme. A chaque fois, plutôt que de monter debout, je préfère me rasseoir sur la selle en mettant un pignon plus grand. Comme quoi, ça m'arrive d'être raisonnable. Pas vraiment le choix non plus.

En arrivant à Montréal, j'ai des doutes. Aurais-je été trop loin ? Non, si j'avais traversé l'Atlantique, je m'en serais quand même rendu compte.

J'ai alors une pensée pour FX et Philippe qui nous avaient accompagnés lors de notre périple à Whistler.

A Barbotan les Termes, 10km avant d'arriver, Véronique me rattrape (en voiture...). Quel timing ! A midi pile, je passe le portique officiel. Même pas mal !

Sérieusement, je me sens relativement frais. C'est vrai que depuis un peu plus d'un mois, dans l'optique de ce défi, j'ai fait de longues sorties et que finalement, 150km, ça devient presque facile. La différence aujourd'hui, c'est que je les ferai deux fois dans la même journée...

C'est donc l'heure de la pause pique-nique. Je me lave et remets des habits secs et propres. Petit repos de presque deux heures.

La chapelle n'ouvre qu'à 15h ; je n'attends pas, d'autant que j'y suis déjà rentré plusieurs fois par le passé. Puisque Véro a largement le temps de me rattraper, elle attend donc que les portes s'ouvrent pour visiter ce lieu proche d'un musée...

Les 10 premiers kilomètres du retour se passent très bien. En revanche, une fois Barbotan passé, ça se complique. Le vent a un "peu" tourné depuis ce matin. Je l'ai de côté et très souvent gênant. Pas cool.
Jusqu'à Lectoure, c'est même galère. Véro m'y attend et ne me trouve pas bonne mine. Moi non plus. En même temps, je suis à 225km depuis ce matin...
Je mange, je bois en sachant qu'après, la route s'oriente un peu vers le sud-est, ça devrait aller mieux. Et ça l'est. Je me refais une santé. Je passe Saint Clar mais prends une autre route que celle du matin. Moins lassant. J'arrive assez rapidement dans la vallée de la Gimone (entre Auch et Montauban).
A partir de là, je connais bien les routes et je sais où sont les difficultés. Ça aide.

Je monte rapidement la côte de Faudoas et en arrivant à Cox, je constate que le vent a encore tourné et arrive de l'ouest. Du coup, au lieu de passer par Montaigut sur Save comme prévu, en bas de Puységur, je bifurque à gauche vers Pelleport. Ça rallonge un peu mais c'est plus "confortable". Ça monte doucement (moi aussi...) 2km mais après, c'est un long toboggan vers Grenade. Et du coup, ma moyenne reprend quelques dixièmes de km/h...
Les jambes vont encore pas trop mal mais le paramètre le plus indisposant, c'est un peu le mal au c... Un peu normal au bout de 300km, non ?

Je passe le portail à 19h40 avec, comme lors de mes défis précédents (2009, 2010, 2011 et 2012), une sensation d'avoir bien préparé et bien fait les choses. Et les avoir faites avec un maximum de plaisir. Que vouloir de plus ?

Pour ceux qui aiment les chiffres, voici les plus significatifs :
- 302km (308 selon Strava sur mon mobile),
- 10h50 de pédalage,
- 27.8km/h de moyenne (27.2 le matin et 28.4 l'après midi),
- 3873m de dénivelé positif (3692 selon Strava),
- Altitude mini : 48m, altitude maxi : 287m (comme quoi, c'est bien vallonné...),
- 5638 kcal dépensées,
- 130 pulsations de moyenne (168 maxi),
- 12 bidons,
- température moyenne : 19.2° (c'était parfait) avec 12 mini et 26 maxi,
- et pour les "Stravistes", 2 KOM et 10 places dans les 5 premiers !

Et enfin, la carte et le profil :

Place à la récup !

Et encore un grand merci à Véro sans qui ça n'aurait pas été possible. Pour le temps qu'elle me laisse mais aussi celui qu'elle me donne...

Mon prochain défi ? Je ne sais pas encore. Des idées, j'en ai plein mais encore rien de vraiment arrêté. 
De toute façon, ça viendra bien assez tôt, il suffira d'arriver à convaincre un peu plus de monde. Ou pas.


4 commentaires:

lariegeoise a dit…

Bravo pour ta performance. Mais c'est vrai qu'à deux c'est plus agréable. Pour l'instant je me suis arrêté au défi de 200kms par mois pour DODECAUDAX, tu connais? Un 200kms tous les mois de l'année. Pas toujours facile à réaliser. Mais cela pourrait être un défi pour toi.

Sylvain Dengreville a dit…

Merci L'Ariégeoise.
Je ne connaissais pas Dodecaudax jusqu'à ce soir. En fait, ce qui m'intéresse dans ma "quête", c'est de faire les choses avec plaisir, uniquement quand j'en ai envie.
Le fait de me fixer de faire au moins une fois 200km par mois est considéré comme une contrainte.
D'autant que physiquement, j'ai aussi besoin de souffler de temps à autres et je ne peux pas être en forme toute l'année. Faire 200km en novembre, décembre ou janvier, je ne me vois pas forcément y trouver du plaisir.
Alors tant pis. Je tire quand même mon chapeau à ceux qui s'y tiennent mais je ne les envie pas. J'aime autant m'attaquer à quelques KOM autour de chez moi. ;-)
Chacun son truc.

Rzbo a dit…

Belle ballade dominicale !
36% de batterie restante sur ton VAE, tu aurais pu pousser jusuqu'à l'océan (OK, je sors ^^)

Sylvain Dengreville a dit…

Sais tu que j'ai pensé à aller à l'océan. Il ne restait "que" 100km. Mais j'en avais presque marre du vent de face et je me suis dit que finalement, il valait mieux faire 150km vent (presque) dans le dos...
La prochaine fois...

Et le VAE, je n'y ai pas droit, je suis tombé dedans quand j'étais petit ;-)