"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



10 juin 2015

La Caussenarde VTT 2015

Ça faisait 10 ans tout juste que je n'avais pas remis mes crampons à Millau pour participer à la Caussenarde. En 2005, j'avais fait le parcours de 140km en 7h40. Mais ça, c'était avant...
Aussi, quand Dario me propose d'y aller, j'accepte avec grand plaisir.

Nous arrivons la veille, il fait déjà nuit. On devine les lumières du fameux viaduc au loin mais c'est au réveil que l'on se rend compte de la vue.

Suite à une mauvaise rencontre avec des cailloux bruniquelois, Véro a un pouce cassé. Du coup, elle s'oriente sur la rando à pied avec Sophie, toujours de la partie, Silvia et Mara. 
Et par la même occasion, c'est Dario qui profite de la fée électricité en s'appropriant le VTT à assistance de la miss.

On descend jusqu'au départ en VTT ; 3km, histoire de s'échauffer un peu, même si la température est déjà élevée.
8h15, on s'élance sur le circuit de 65km. On part un peu à la bourre, seuls, mais avant la sortie de Millau, on arrive sur les porte-bagages des derniers. 
C'est aussi le début de la première ascension. Et pas des moindres. Il faut qu'on sorte de la vallée et quand on regarde autour, on sent que ça va piquer un "peu" car les falaises sont hautes. Très hautes. 5km à 10% de moyenne, en sachant que par moments, ce serait presque facile. Assistance électrique d'un côté et cuisses en forme de l'autre, Dario et moi doublons pas mal de monde. Jusqu'à ce que le chemin devienne trop étroit pour doubler. Après, nous prenons notre mal (à défaut de femelle...) en patience et poussons les vélos, dans la file continue de vététistes devenus randonneurs à pied. 
C'est là qu'on s'aperçoit que ce qui handicape le plus le 29 pouces dans les randos, c'est le 26 pouces qui ne passe pas partout..

Du coup, on profite de la vue et on fait des photos.



Arrivés sur le plateau du Larzac (2 fois en 2 week-ends, on y prendrait goût...), ça va un peu mieux.
Pour autant, ce n'est pas plat. On est toujours un peu en prise et il faut s'affairer pour pouvoir rouler vite. Un peu d'herbe, pas mal de cailloux (du grain de sable aux rochers), c'est cassant. Ma nouvelle monture va bien. Un peu plus limitée dans les descentes que la précédente de par ses débattements moindres (100mm contre 120), quand ça monte ou sur le plat, il n'y a pas photo (quoique...), c'est un avion de chasse.

Juste avant le 1er ravitaillement, on trouve une ferme troglodyte. Sympa mais pas facile de faire le mur.

Ravito effectué (on est quand même loin de ceux de Nauviale...), Dario fait un peu de marketing pour l'Haïbike et laisse même faire quelques essais. Il faut avouer que l'essayer, c'est un peu l'adopter. Ou au moins, comprendre comment ça fonctionne. Il faut quand même pédaler et ça, ce n'est pas forcément évident à admettre, au départ. A l'arrivée, c'est différent.

Dans nos chemins de traverses, il nous arrive de rouler sous de longs tunnels de buis.

C'est bien rafraichissant, d'autant que le soleil tape fort.
Parfois, c'est tellement étroit, qu'on aurait tendance à faire de la DH (Destruction de Haie).
On fait alors une boucle d'un peu plus de 20km et, après un changement de batterie côté italien, on revient au ravito (pratique d'un point de vue logistique).
Petits singles ombragés, montées caillouteuses, descentes un rien technique, on se régale. 

Le retour sur Millau va alors nous emmener dans une jolie combe toute moussue. 

Un petit sentier étroit sympathique où on se laisse glisser, seul un doigt sur le frein. Fabuleux.
On refait une "petite" grimpette où l'on rattrape pas mal de monde, un peu en perdition.
Mais c'était la dernière et s'ensuit alors une descente à flanc de pierriers. Jolie, technique puis, pour le commun des vététistes ici présents, la fin sera un peu trop orientée "engagée". Et là, je m'aperçois qu'il faut plus de grosses c......s que de grosses cuisses.
Je pense alors à Lionel et Alex, mes collègues, qui ne jurent que par les gros débattements. Les 3 derniers kilomètres sont pour eux mais du coup, les 62 premiers leur auraient semblé longs...

On finit cette magnifique balade en longeant la Dourbie, une copine du Tarn, dans le lit duquel elle se jette plus loin. Coquine.
Dans la dernière ligne droite, Dario me surprend au démarrage pour le sprint final. Non seulement la relance électrique est puissante mais c'est surtout la première fois qu'on arrive ensemble. Sans rancune. Il a la banane des grands jours et ça donne la pêche.

Une bière plus tard après l'arrivée, les filles arrivent de leur rando à pied. Le circuit, non balisé, les a obligées à suivre le rythme soutenu des habitués. Un peu déçues, elles retrouvent néanmoins rapidement le sourire.

Afin d'éviter l'orage qui tombera un peu plus tard, nous rejoignons la maison dans les meilleurs délais. Dario, beaucoup moins soucieux de sa consommation, utilisera le mode "turbo" pour les 600m de l'ascension finale. Fais gaffe, tu es en train d'y prendre goût !

Un soleil radieux, parfois chaud, des chemins empierrés et pas seulement avec des graviers, des monotraces si étroits que les guidons larges touchent des 2 côtés, tous les ingrédients sont là pour faire de la Caussenarde un rendez-vous incontournable du calendrier. 
Seuls reproches : du balisage parfois aléatoire et des ravitaillements un peu justes quant au montant de l'inscription...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je me délecte de tes histoires !
Merci pour le clin d'oeil, mais je suis en train de me faire les cannes pour qu'à l'occasion 60 km de rando avant 3 km plus sensationnels soient une partie de plaisir, et qui sait, te faire les panneaux ^^.
Lionel

DorDîne Passion a dit…

Un grand bravo à Silvia et Sophie, pour cette rando pédestre de 20 km !

Et un weekend qui se termine avec une belle visite au gite, de Cathy et Jérôme. ��