"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



07 avril 2014

Les 2000 de Bruniquel

Dans la région, il y a plusieurs organisations cyclistes chères aux yeux des cyclistes toulousains. Autant "L'Ariégeoise" peut faire office de championnat du monde des cyclosportives, autant "Les 2000 de Bruniquel" compte comme le rendez-vous majeur des vététistes. "2000" étant, en mètres, le dénivelé positif du plus grand parcours. Même si la plupart des participants s'orientent sur les distances inférieures...


La météo clémente et les chemins relativement secs ont attiré beaucoup de monde. "Les 2000" de Bruniquel correspondraient-ils au nombre d'engagés en ce dimanche matin ? 

Culture Vélo Blagnac étant partenaire, il nous semblait opportun de faire partie du nombre. Je retrouve Teddy, Laurent et Christophe à 8h00 sur place. C'est tôt, très tôt, certes, mais c'est que l'après midi, il y a le Tour des Flandres à la télé et ça aussi, ça compte.

Nous partons sur le circuit de 50km. Avec 1400m de dénivelé positif, ça suffira pour un début de saison.
Laurent roule avec un Lapierre Zesty de prêt, Teddy étrenne son Orbea Rallon tout neuf et Christophe fait une tentative avec un Overvolt, le tout suspendu à assistance électrique de chez Lapierre. Pour ma part, ne changeant pas une équipe qui aurait pu (ou pas) gagner, je suis avec mon Trek Fuel EX 9. Franchement, il y a pire.

Tout se passait bien pendant les... 42 premiers mètres !
La pédale droite de Christophe décidant d'aller vivre sa vie...
 Chef, ce que vous êtes fort !

Heureusement, ça lui arrive au départ et on sera dépanné par un gars de l'organisation qui avait son VTT dans la voiture. On lui "confisque" sa pédale. Le temps de la réparation, Teddy et Laurent s'avancent.
Dans les 2 premières côtes, Christophe lâche les chevaux électriques, s'attirant un peu la jalousie des autres et les "Tricheur !" vont bon train. A un moment, je rattrape un petit groupe et je les entends discuter entre eux alors que je commence à les doubler. "- Tu as vu, il y en a un qui a un moteur ?" "- Oui, c'est fou !" Juste quand je les passe, un 3ème en rajoute : "- Tiens, encore un ! Ah non..." Les flatteurs.
Il est évident que nous sommes début avril et que j'ai près de 3000km au compteur depuis le début de l'année alors même si je suis lourd, je suis un "minimum" en forme et forcément, ça fait la différence. Pas trop de secret et du coup, j'en profite.

On revient assez vite sur Laurent et Teddy à la faveur de la deuxième côte de 2.5km (la première étant la traversée du village qui pique quand même...). Vient ensuite un profil descendant jusqu'au 15ème kilomètre. Ensuite, ça se complique... Tous les chemins n'ont pas séché et les 5km qui suivent sont interminables. Christophe taille la "route" et je tente au maximum de le suivre. Heureusement, il roule en mode "éco", histoire d'aller le plus loin possible avec la batterie... Je me régale avec mon 29 pouces. Pierres, boue, hors-piste, rien ne lui résiste. Sauf dans les parties où il y aura trop de monde à pied bouchant le passage, je passe. Pas toujours facile mais je passe. La dernière partie de la côte est un vrai bourbier et on monte capot ouvert. A pied.

On n'est pas les seuls.Teddy est en perdition et Laurent est bien content de l'attendre.

Certains ont pris certaines options bien particulières quant au matériel utilisé.
Pas sûr que ce soit le meilleur choix dans la boue...

On reprend une belle descente sur 3km. Et comme je suis dans un bon jour (techniquement et physiquement), je me régale aussi en descente et pour une fois, on ne m'attend pas. Teddy part à la faute en tapant un arbre avec son cintre. Il passe par dessus mais finalement, plus de peur que de mal.
Les 3km de la côte suivante lui seront fatals. Avec un peu d'entrainement, ça le fera à la prochaine rando...
Christophe et moi partons donc seuls pendant que Laurent et Teddy rentrent au plus court.
A partir de ce moment là, on s'enflamme un peu. On roule vite sur le plat, dans les descentes et même quand ça monte, ne s'offrant que très peu de moments de récupération.

On repasse par Bruniquel et on s'attaque à l'avant dernière côte. 3km de mieux dont la moitié sur le goudron. On double encore pas mal de monde mais Christophe ralentit progressivement... Panne sèche ! Il faut dire que depuis quelques temps, il n'avait pas vraiment roulé à l'économie.
Mais il a prévu une 2ème batterie et procède à l'échange standard rapidement. Et on repart de plus belle.

Les chemins de Bruniquel sont très caillouteux, voire empierrés. Avec un minimum de puissance, le 29 pouces avale toutes les irrégularités du terrain. Comment encore douter des avantages que ça procure ? Idem dans les descentes. Moi qui ne suis pas vraiment un casse-cou (casse-côte à la limite...), je passe partout sans hésitation. Quel régal.

Au dernier point culminant, on voit très bien le château de Bruniquel en contrebas. Pause/pose photo :

Arrivé sur le plateau, on s'en donne à cœur joie. A tel point que le bridage du VTT de Christophe à 25km/h le limite parfois. Ça me permet aussi de récupérer dans les faux plats descendants.
Une dernière descente avec des passages à -30% (!) - ce sont les soldes ou quoi ? - avalée rapidement et nous voici revenus au pied de Bruniquel. Pour ceux qui connaissent la montée du lavoir, ça pique toujours un peu à la fin. Nombreux sont ceux qui la montent à pied. Christophe m'attend mais l'assistance dans les côtes l'a réconcilié avec Bruniquel. Avec les 2 premières heures à 8.2km/h de moyenne, on finira quand même à un peu plus de 14. Correct.



Et pour ma part, j'ai trouvé quelqu'un pour discuter dans les montées ! Ça m'était déjà arrivé une fois avec Maryline mais on s'était fait gronder par le gars devant nous parce que lui, n'arrivait même pas à respirer ! 
Comme avait dit gentiment Cédric (un ancien collègue qui fera son baptême de Nauviale fin mai) : "- Sylvain, il a 3 poumons : 2 pour respirer et 1 pour parler !" 
Merci Dame Nature !

On retrouve Teddy et Laurent à l'arrivée. On finit cette belle "matinée" par un aligot maison (Pfffff ! Même pas de photo !) et on se dit que si on avait eu droit à une "petite" bière, on aurait pu finir ça par les "Demis de Bruniquel" !

En tout cas, très belle organisation de la part de Charlie et de toute sa bande (non, ce n'était pas Drôles de dames) avec de magnifiques parcours, rappelant que le VTT dans ce coin, permet vraiment de se faire plaisir et d'en apprécier toute la quintessence même si les côtes sont exigeantes. Alors, promis, on reviendra.

P.S. : Et comme si la journée n'était pas assez belle, Cancellara a encore fait parler la poudre en s'imposant de fort belle manière sur le Tour des Flandres, pour la 3ème fois. Et pourtant, il avait une pancarte visible depuis la Lune. Quel talent ! Quel moteur ! Et certainement pas celui qu'on n'a jamais trouvé dans son cadre...

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