"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



26 août 2010

- 100!

Une honte!
Près de 6 semaines sans nouvelles! Vous trouvez ça normal? Moi non.

Pourtant, j'avais pas mal de choses à vous raconter mais pas forcément le temps et puis, c'était assez négatif...
Vous savez, du genre: "quand c'est un français qui gagne, c'est un champion. Quand c'est un étranger, c'est un tricheur!".


C'était pour faire suite au joli Tour des français (ben si, quand même), à l'athlétisme, à la natation, etc...
Non, pas au foot. Déjà qu'on prétend que certains joueurs (pas tous?) se seraient dopés... Les "pauvres"!

Mais non, je n'en parlerai pas.
Quoi trop tard?


Alors pour me faire pardonner, puisqu'il reste un peu moins de 100 visites sur ce blog pour atteindre les 30000 (arrête maman, je sais que c'est toi!), comme toutes les 10000 fois, c'est l'heure des "récompenses"...

En suivant le mode opératoire décrit dans un précédent message (en cliquant ici).

A "l'époque", le lot mis en jeu était un pot de 400g mais comme tout augmente, cette fois-ci, ce sera un pot de 750g! Je sais, je vous gâte...


Bon alors évidemment, ces jours-ci, il fait peut être un peu chaud pour se gaver de Nutella mais rien n'empêche de le mettre de côté en attendant l'hiver (je double la mise s'il tient jusqu'à l'hiver...).

Alors, feu! C'est parti!

Et la prochaine fois, qui ne saurait tarder, je vous parle de vélo.
Promis.


18 juillet 2010

Chacun Mon tour...

Le Tour de France ne passe pas toujours près de chez soi (demandez cette année aux Bretons par exemple...). Et pourtant, cette année encore, la région est gâtée.

Preuve en est le départ de Rodez et l'arrivée à Revel samedi. Et départ de Revel le lendemain.

Pour avoir fait le Village Départ l'année dernière à St Gaudens, j'avoue que ça m'aurait bien plu d'y retourner mais cette année, il fallait composer car le dimanche matin, il y avait également la rando VTT de St Denis dans la Montagne Noire.
Et on ne peut pas être partout...

Ça semblait donc compromis lorsque au dernier moment, une invit' tombe pour l'arrivée à Revel. Je n'hésite pas un seul instant et signe de toutes mes mains.

Un peu contraints quand même à contourner Revel par la "face sud-est", Greg et moi empruntons quelques routes pittoresques du coin afin d'arriver au plus près de l'évènement (l'hélico de Greg étant au garage ces jours-ci).

Nous sommes en place (et quelle place!) vers 15h30.
Arrive quelques temps plus tard, la "voix du Tour",
Daniel Mangeas.

En fait, nous sommes là pour l'opération "Cadets-Juniors". Ces jeunes licencié(e)s sont en général issus de la région et parcourent, avant les pros, les 30 premiers et 30 derniers kilomètres de l'étape du jour. Pour l'occasion, ceux là sont de Rodez et se disputent, comme les grands, la victoire (relative) de l'étape.

Devant le public, ça commence parfois comme ça...
Après la remise des récompenses aux "petits" sur le podium officiel, on traîne un peu dans le "Carré V.I.P." et dans les coulisses en attendant les "grands". Oui, je sais, il y a pire...

L'arrière du podium protocolaire
Puis un petit tour dans le coin média avec les radios et les télés du monde entier. J'y retrouve Cyrille Guimard qui nous fait partager pendant quelques temps, les commentaires en direct sur RMC (et franchement, regardez la télé sans le son et mettez la radio, vous verrez une autre course...).

Greg a envie de jouer et s'y voit déjà!

Ensuite, on croise la poule des Galettes St Michel. Avant son défilé et après. Avouez que vous ne la regarderez plus pareil...

Et pour "finir" (avant l'arrivée), on passe
par les toits des salons V.I.P....


Toutefois, on n'y restera pas longtemps car si on veut voir les coureurs de près, il vaut mieux être en bas, après la ligne. Dans un ordre tout à fait aléatoire (hormis le vainqueur du jour, juste après la ligne), voici donc quelques clichés (vous pouvez cliquer dessus pour les avoir en grand):
Et une belle victoire comme celle là, ça s'arrose, non?

Allez, bonne continuation et continuez tous à nous faire rêver. Jusque là, c'était très bien...

P.S.: et évidemment, je gardais "selle" là pour la fin:

.

10 juillet 2010

"Good... ronné!"

Ça y est enfin, le "verrou" a sauté, tel un mur de Berlin anti-cyclistes.

Lors de mon épopée vers la mer l'an dernier, j'avais déjà évoqué ma passion pour le "Canal des Deux Mers" qui relie l'Océan Atlantique à la Mer Méditerranée (et inversement).
Nommés respectivement "Canal du Midi" au sud de Toulouse et "Canal Latéral à la Garonne" au nord, cet ouvrage fabuleux commencé en 1662, loin de toutes les technologies modernes impose le respect quant à ses dimensions stratégiques (plus d'info ici).

En fait, à ce jour, la piste qui longe ces deux canaux, est totalement goudronnée dans le département de la Haute Garonne.
Côté sud, ça s'arrête donc à une cinquantaine de km, juste après Port-Lauragais.
Côté nord, le Tarn et Garonne est nettement plus proche (à peine plus de 16km de chez moi), à hauteur de St Rustice.
Pour avoir entendu une rumeur lancée par mon pote Magoo, la limite nord aurait été repoussée. Il ne m'en fallait pas plus pour aller vérifier.

Effectivement, hormis une centaine de mètres à hauteur de Grisolles, on peut désormais aller beaucoup plus loin. Jusqu'où? Je ne sais pas encore car ce matin, je me suis arrêté proche de Montech. Il faudra donc que j'y retourne en allant plus loin.

C'est sûr que sur cette piste cyclable, on est loin du Tour de France et des machines de compétition mais ce n'est pas ça que l'on vient y chercher.
On vient y trouver l'ombre des platanes, la fraîcheur de l'eau (la personne que j'ai croisée sous un pont et qui coupait son virage, a même failli en vérifier sa profondeur...), la faune également en passant du ragondin à la poule d'eau via la tortue de Floride un peu trop encombrante dans l'aquarium familial...

On fait également des rencontres.
Dans l'ordre d'apparition en partant de chez moi, j'ai d'abord droit aux promeneurs et aux poussettes. S'en viennent ensuite les joggers puis les rollers. Plus loin, quelques cyclistes en quête de bien être ou encore, le randonneur, chargé de sacoches ou tirant une remorque.
Toutes ces personnes qui pédalent sont là pour la communion du vélo et de la nature. On n'y cherche pas la performance et le seul but est le plaisir de pédaler.

Le canal est une source de vie intarissable où tout le monde se dit bonjour. Même lorsque l'on croise une péniche. Loin des moteurs des voitures, la vie prend un autre rythme. Décalé par rapport à ce que l'on peut trouver ailleurs mais qu'importe, il s'agit d'un vrai lieu convi(flu)vial!

Alors ce matin, une idée a germé lors cette "aventure"... Pour savoir jusqu'où on peut trouver un bord de canal carrossable, le mieux n'est-il pas de le longer sur toute sa longueur?
433km, par expérience, je pense que ça fait long pour une seule journée. Si je coupe la distance en deux, à quelque chose près, je peux faire ma halte de la nuit à domicile!

Prochain défi pour 2011? Sait-on jamais...


01 juillet 2010

Faites-nous rêver!

Bon, nous y voilà.
A la veille de la plus grande et belle épreuve cycliste du monde, j'aimerais poser quelques conditions (ou des souhaits, tout du moins)...

Bon, c'est sûr que l'on peut toujours y croire (il le faut d'ailleurs) mais après tout, pourquoi pas?
Que les coureurs fassent le "pestacle" même si la moyenne n'atteint pas des records.
D'ailleurs, on s'en fout un peu des records, du moment que c'est beau à voir.
Quand on est à la montagne, que le sommet le plus haut soit à 2500m ou à 3000, ça change quoi?

Alors évidemment, on ne pourra pas trop espérer à un changement radical des mentalités. Il y a aura encore de la triche (je souhaite toutefois qu'il y en ait le moins possible) mais à ce niveau d'enjeux financiers aussi importants, comment l'éviter?
Le pire, je pense que c'est dans les catégories amateurs où les coureurs font n'importe quoi pour ne pas gagner grand chose... C'est là finalement que c'est terrible.


Et maintenant que les coureurs sont prévenus de mes souhaits, j'aimerais plus que tout que les médias fassent un travail de reportage essentiellement. Qu'ils ne cherchent pas à remuer la m.... comme ils ont pris la mauvaise habitude. Qu'ils se "contentent" de rapporter des résultats, des images, des anecdotes. Un "peu" comme ils font pour tous les autres sports en fait. Au "hasard", comme ils font pour le foot et la Coupe du Monde en évitant toutefois ce qu'ils ont fait avec l'équipe de France; même si elle s'est ratée ("est" ratée ou "s'est" ratée? Les deux peut être...).


Que l'on parle donc de fête, de spectateurs en délire (pas trop abrutis quand même), d'exploits, en laissant "la boue aux torchons". Bon, par contre, s'ils arrivent à trouver le "scoop" qui leur fera vendre 10% d'exemplaires en plus ou une audience supérieure, vous savez comment ça va finir... Comme chaque année en fait! Qu'ils se contentent de ce qu'on leur demande: parler de sport.

Alors, regardons ça avec nos yeux d'enfants, rêvons et vivons de belles choses en laissant le business de côté le plus longtemps possible.


I have a dream...

24 juin 2010

Et là non?

Je vais tenter de rester calme et poli mais ça va m'obliger d'être sarcastique.

59-59! Le record est tombé (le peuple et les médias aiment ça, c'est parfait) et ce n'est pas fini puisque tant qu'il n'y a pas 2 points d'écart, ils vont continuer à jouer aujourd'hui.

Hier à Wimbledon, 2 joueurs ont joué plus de 7h et n'ont toujours pas réussi à se départager dans l'ultime set! Un truc de dingues. Même le tableau comptant les points n'est prévu que pour aller jusqu'à 50.

Bon, évidemment, il n'y a pas encore eu de contrôle anti-dopage car le médecin (il y en aurait donc?) chargé du prélèvement a dû partir avant la fin.

7h de tennis (et ils avaient déjà joué 3h la veille)!
Et eux, je ne pense pas qu'on leur ait cassé les c....... en vérifiant s'il n'y avait pas un moteur électrique dans le manche des raquettes ou si la balle était gonflée à l'hélium (quoique ça, ce n'est pas forcément une bonne idée!). Et l'herbe du terrain, elle n'a pas été traitée avec des substances douteuses à l'insu de son plein gré?

Au Tour de France aussi ça leur arrive de pédaler 7h mais au moins, ils sont assis et ne passent pas la journée à 180 pulsations en courant dans tous les coins!

Allez, je me calme et ce soir, je regarderai du sport à la télé, du vrai: j'avais enregistré la finale du Super Bowl (football américain) à moins qu'il reste des matches de foot de la Coupe du Monde (tous les joueurs ne sont quand même pas rentrés chez eux?)...


"Et le doping?

Non c'est pareil le doping hé! Faut pas en parler du doping! Ah, on n’en parle pas alors? Ah bon, tant pis!

Le doping?

Pas celui qu'ils ont le droit de prendre toute la journée, qu'ça se voit pas quand y pissent non? Ah non! Moi, je vous parle du vrai doping, celui qui gagne les records et tout hein! Bon. Hé, mettons qu'ils arrêtent…
On aura l'air malin devant nos téléviseurs en attendant qu'ils battent les records, hein!"

Coluche, 1977...

06 juin 2010

Montagnes Pyrénée é e S!

342 jours s'étaient écoulés depuis ma virée à la mer l'année dernière (voir ici).
Je me souvenais d'avoir fini "cuit" mais il est vrai que contrairement à cette fois-ci, le profil du retour était montant.
Cette année, il fallait revenir avec du "négatif" et vu de Toulouse, à part les Pyrénées, on est limité.
Évidemment, on en avait parlé avec Christian une nuit de Téléthon (sur le vélo) car à peu de chose près, il y avait la même distance alors: Mer ou Montagne? La mer, c'était fait, restait donc la montagne. Et cette année, mon binôme était physiquement prêt (au moins pour le 2ème tiers), il fallait en profiter.

Direction: Le Tourmalet!
Si l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, je suis dans les clous...
6h12, je décolle de Fenouillet.

Comme "d'habitude", mon père assurera la logistique et l'assistance (on ne change pas une équipe qui a fait ses preuves). Au moins, on est sûr d'une chose: s'il faut être un peu dingo pour faire l'aller-retour en vélo, passer près de 13h dans la voiture (plus le retour en Aveyron le soir même!), il en faut un grain aussi. Les gènes certainement. Qui a dit: "là où il y a de la gène, il n'y a pas de plaisir"?

Directement dans la campagne, la progression est rapide contrairement à l'année dernière. Côté mental, je suis au top. Encore la veille, je n'y pensais pas plus que ça. Pas trop de doutes, ça me semblait faisable. Pourquoi douter? Il faudrait du temps. Beaucoup de temps. Mais en gérant, c'était faisable.

La Vallée de la Save est relativement déserte le samedi matin. C'est donc derrière la voiture que j'effectue ma progression vers la montagne.
7h12, je suis déjà à L'Isle Jourdain. Les longues lignes droites plates dans la vallée sont avalées rapidement.

8h07, on est à L'Isle en Dodon.
8h16, la montagne se profile à l'horizon avec quelques traces de neige sur les hauteurs. Le Pic du Midi est là bas, au loin. Si tout va bien, dans un peu plus de 5h, j'y serai...

Vers 8h20, première pause "remplissage de bidons" et début d'alimentation. J'en profite pour faire "plein air" au niveau des jambes et des bras. Il ne fait pas encore très chaud mais derrière la voiture, je suis à l'abri. Crème solaire également, ça devrait chauffer un peu.
On continue... Tout droit, tout plat (même si la tendance est légèrement montante quand même): je pense à mon collègue Arnaud qui fait la route tous les jours; il a du mérite d'avoir encore suffisamment de points au permis...

Un peu plus de 100km en 3h, le timing est respecté. J'ai promis un rendez-vous aux copains du club à 10h00 à Capvern (130ème km).
L'ascension vers le plateau de Lannemezan se fait sentir. On réduit la "voilure"...
Pour le moment, je consomme un peu plus d'un bidon à l'heure mais la température s'élevant, je me force à boire davantage. L'année dernière, j'avais perdu beaucoup d'eau et d'énergie. Par expérience, je ne referai pas la même erreur.

Je te vois...

10h00mn et 20s, je suis en retard de 20s mais je suis à Capvern. Je retrouve Christian, Mathieu, Robin et Guillaume.
Pour le moment, ça va plutôt pas mal. 35km/h de moyenne sans avoir dépassé 140 pulsations, c'est correct.
Avant Bagnères de Bigorre, on retrouve Arnaud et Jean Philippe. L'équipe est au complet. Pause (et pose) photo pour l'occasion.
Je change de vélo également. Un développement plus adapté à l'ultime ascension n'est pas du luxe contrairement à celui qui me sert à rouler derrière la BX.
Ce vélo n'a pas de moteur. Ou alors, tous les fils n'étaient pas branchés! A moins que ce soit le fait d'être à la masse...

On arrive au pied "officiel" du col: Sainte Marie de Campan. Il est 11h45. Je m'étais donné 2h pour effectuer les 18km jusqu'au sommet mais mon estimation pour 13h30 semble erronée. Pas grave. Le but est d'atteindre le haut du col avec le moins de séquelles possibles (physiques s'entend parce que je sais très bien que pour le reste, c'est cuit depuis un moment!).
Il fait très chaud dès le pied et ce n'est pas la vitesse à laquelle je monte qui me fait de l'air.
De par la température, j'ai le moteur qui chauffe. J'ai beau ouvrir le capot, rien n'y fait. Je suis déjà à près de 180 puls, je ne peux pas faire 2h comme ça. Je dois prévoir le retour...
Je m'arrête une première fois à l'ombre. Ça fait du bien. Je m'arrose, le cœur redescend. 2 ou 3mn mais ça suffit pour repartir dans de meilleures conditions.
34x24 et 34x27, le développement est bon, je pédale "souple" mais le coeur a bien du mal à descendre. Je rattrape Arnaud, parti un peu vite. Pas trop le temps de discuter...
Je m'arrêterai encore 2 fois d'ici le sommet et pourtant, il ne me faudra "que" 1h45 pour escalader cette montagne sacrée. Sacrée montagne!

A 1km du haut, il y a même des lamas en train de paître... Je me demande un instant si je ne suis pas monté trop haut!

Je passe la ligne à 13h29 et 50s! J'avais de la marge finalement.

On s'habille rapidement car mine de rien, à 2115m, un peu de vent sur la transpiration, c'est un coup à attraper mal.
Avant de manger, on prend largement le temps de faire quand même quelques photos souvenir. On y était, on l'a fait.
Christian brandit fièrement le plateau qui lui avait "mordu" le mollet l'année dernière et les béquilles qui l'avaient empêché de m'accompagner à la mer. Vengeance!

Signe de forme relative, je suis encore en état de faire le zouave. Pas trop évident d'escalader la statue mais bon, une cycliste au bar d'en face me lance le pari... L'innocence de cette femme!
Bon allez, on rigole mais je ne suis qu'à la moitié de mon périple. On mange un peu mais encore retourné côté estomac, je verrai plus tard.
Collant long, veste thermique, gants, on se "jette" dans la descente. Mollo quand même. Il y a un peu de fatigue, un peu de cyclistes et un peu de voitures. Pas plus de 78,4km/h. Ça reste raisonnable.
1h45 pour monter, 20mn pour descendre! Dommage, j'aurais bien profité plus longtemps...
La chaleur est là de nouveau.
Bagnères de Bigorre, 15h30, Arnaud et Jean Philippe nous quittent.
Une des dernières grosses difficultés se dresse. On monte tranquille. Rien ou presque ne fait encore mal, autant que ça dure. On rebascule vers L'Escaladieu et zou, on remet ça jusqu'à Capvern.
Le moral est au beau fixe. Avec Christian, on partage notre opinion sur la journée. La montagne, c'est dur, mais qu'est ce que c'est beau.

A Capvern, Mathieu, Robin, Guillaume et Christian me laissent. Dans ma tête, no soucy. Maintenant, je n'ai plus qu'à me laisser glisser en tournant le dos aux Pyrénées.

Je me remets derrière la voiture. Ça file! Même avec 53x12, je ne pédale pas tout le temps et les puls restent basses. Quelques vallonnements se passent avec l'élan (ou presque). En revanche, un nouveau paramètre apparaît. Je commence à avoir mal au c..! A l'Isle en Dodon, ça fait plus de 9h00 que je suis assis sur la selle. On a beau être entraîné, le physique a ses limites...

Tout au long de la route, je pense à ceux qui sont "derrière" moi. Et cette année, ils étaient particulièrement nombreux. Une fois encore, j'ai eu le temps de penser à tout le monde. Par leur encouragements, je me dois d'aller au bout. Soit dit en passant, il ne m'est même pas venu à l'idée (non, pas Johnny!) de m'arrêter en route. Jamais.

Je continue donc à boire mais il me devient difficile de manger. Ça coince un peu dans les tuyaux. Il reste un peu moins de 2h. Je sors ma botte secrète: mode "normand" (ou mode "mule", au choix)! Ça va le faire. De moins en moins vite, mais ça le fait.
Passé l'Isle Jourdain, je connais la route. C'est celle que je prends quand je rentre du boulot. Il y a la "bosse" de Montaigut qui m'inquiète un peu et pourtant, malgré quelques "boules" qui apparaissent au niveau des mollets (non, pour les cuisses, rien...), je la passe relativement bien. Sans m'affoler. De toute façon, je n'ai pas le choix.
Il reste un peu plus de 15km et le vent s'est mis à l'Autan (pas "Bonne idée!"). Ça fait de l'air c'est vrai, mais c'est gênant quand même.

Le pont de Gagnac sur la Garonne pique un peu. Un insecte rentre dans le casque, je l'enlève rapidement mais j'attrape une crampe au mollet gauche en tentant de garder l'équilibre le temps de le remettre!
Il reste 4km. Quoiqu'il arrive, je dormirai à la maison.

20h20, j'y suis. J'y reste.
Je suis "sec". Je m'allonge par terre, sur une serviette dans la cuisine. J'ai tous les "voyants allumés" (il n'y a pas de photos pour ne pas choquer les âmes sensibles)...
40mn plus tard, je suis à nouveau debout. Pas trop chaud et un peu fâtigué... Les jambes sont dures mais la tête a repris ses droits. Le constat est clair: Objectif atteint.


Malgré la distance quasi équivalente (352km cette année contre 354 l'an dernier), il n'y a "que" 45mn de plus. En revanche, le "talus" au milieu du parcours, ça fait la différence.
J'ai également beaucoup plus bu. 12 litres (plus 2 litres pour m'arroser)! Et encore, à la pesée, il en manquait encore 2...

En quelques chiffres, ça nous fait:
- 352km en 11h14 (de pédalage)
- 3460m d'ascension
- 14122 Kcal

Donc, voilà, c'est fait.

Petit, j'ai toujours été admiratif en lisant les récits des aventuriers comme Sigmund Hillary et son ascension de l'Everest, Paul Emile Victor et l'exploration des 2 pôles, entre autres.
Avant eux, il y avait eu Christophe Colomb, Vasco de Gamma. Plus récemment, Jean Louis Étienne. Ils partaient à la découverte du monde mais également à la découverte d'eux mêmes.

Finalement, je crois que c'est ça qui m'attire même si mes moyens d'aujourd'hui n'ont absolument rien en commun avec ceux qu'ils n'avaient pas. Et que mon entreprise n'est même pas une goutte dans l'océan de l'aventure humaine.
Pas une seule fois je n'ai pensé à appeler ça un exploit. Ce n'en est pas un.
En montant le Tourmalet, nous avons croisé des personnes qui redescendaient en fauteuil roulant (ils pédalent avec les mains!)... Là, il y a exploit et respect.


Qu'importe, malgré tout, il s'agissait d'un formidable défi personnel qui me permet de vérifier cet adage: "celui qui ne dépasse pas ses limites rate l'essentiel..."

Et à la question "Pourquoi?", je réponds simplement "Pourquoi pas?"

Par contre, pour le moment, il va falloir réfléchir au prochain défi. Entre nous, moins long et moins dur, je prends aussi...

P.S.: je pense que si l'on remonte dans les archives de l'état civil, on doit pouvoir trouver l'année où le "i" qui devait être en 2ème position dans notre nom, de famille à été remplacé par un "e"...

01 juin 2010

Polémique

La rumeur s'amplifie.
Est-ce de la jalousie ou est-ce réel?

Toujours est-il que l'on est face à 2 faits existants:
1- Fabian Cancellara était très fort lors de ses victoires printanières
2- Ce moteur électrique existe bel et bien et son installation est aussi facile que discrète
Voici donc une petite vidéo pour vous laissez juger:
http://www.24heures.ch/actu/sports/cancellara-accuse-dopage-mecanique-2010-05-31

Dans ce cas là (un peu comme l'EPO que l'on ne cherche/trouve que depuis peu), ça doit exister depuis un moment si on se réfère à son palmarès (il était déjà Champion du Monde du CLM à 17 ans).

On lui reproche donc de doper le vélo plutôt que lui (ou est-ce l'addition des deux?). Il prendrait donc soin de sa santé, non?

Mais on est bien d'accord, si c'est fondé, c'est de la triche et ce n'est pas normal.
D'un autre côté, on s'offusque pour une telle pratique alors qu'un coureur chargé "ras la gueule" d'EPO (pour du dopage "classique"...), on n'en tient plus cas ou presque!

On peut également se poser la question: "Et s'il n'était pas le seul?" Parce que, même s'il a gagné, que doit on penser de Boonen qui était avec lui 2 fois sur 3?

De toute façon, n'ayant pas été pris sur le coup, je le vois mal maintenant, ressortir l'engin pour une prochaine course... Faudrait être con!

Aujourd'hui, un vélo à assistance électrique fait souvent plus de 20kg. Là, on serait à peine à la moitié.
Pourquoi ne pas étendre la production au vélo de "Mr tout le monde"? A mon avis, il y a une part de business à prendre et la pub que l'on fait autour, est valorisante pour son inventeur.

Alors info ou intox?
De toute façon, ce n'est pas la première fois que la jalousie (parce qu'il gagne ou parce que les autres n'y ont pas pensé avant?)
crée ce genre de rumeur.

La polémique est donc ouverte...

24 mai 2010

Orbea Octogonale

Dès le lendemain de Nauviale et de ses crêpes (comme s'il n'y avait que ça...), je troquais mon VTT contre mon vélo de route pour prendre le départ de L'Orbea Octogonale à la Primaube (12).

Cette année, je faisais le circuit intermédiaire (93km) et finalement, bien m'en a pris car plus long, je n'aurais pas pris un tel plaisir.
La veille, je retrouve Laurent. Nous avions pris notre première licence ensemble, à la Primaube, en cadet 1 (je vous épargne l'année). De prendre le départ de cette cyclosportive tous les deux, devant le siège de notre premier club, ça fait toujours un petit quelque chose. On y pense, bien évidemment, mais je crois que le plaisir est plus grand que la nostalgie.

25 ans plus tard, 25kg de plus (mais non, à deux, pas chacun. Pffff!) mais le sourire en plus!

Ce jour là, il fait froid, les habits d'hiver sont de sortie. Du coup, au dernier moment, Serge (sponsor de l'épreuve) m'abandonne en claquant des dents. Avant d'y retrouver Laurent, nous devions pédaler ensemble. Tant pis, l'année prochaine.
De plus, le vent du nord n'arrange pas les choses. On l'aura de face tout le retour.

On sent la "pression" du départ rapide...

Ce
qui s'est passé tout au long du parcours n'a finalement que peu d'importance hormis le fait que malgré les côtes (où Laurent était plus à l'aise) et les descentes (où j'étais plus lourd), on s'est rapidement retrouvé dans le même groupe. Un groupe d'une vingtaine qui, au gré des kilomètres, perdait quelques unités mais rattrapait également ceux qui étaient partis trop vite.

Pour le retour vent de face, j'ai eu la chance de trouver dans mon groupe, un gars plus haut et plus lourd que moi (si si, je vous jure). Je me l'étais "approprié" en l'expliquant clairement aux autres du groupe: "celui là, c'est le mien! Et de toute façon, derrière moi, vous serez encore suffisamment à l'abri...".
Une fois encore, je reconnais que les kilomètres sont passés vite pour ceux qui supportaient le fait que je parle tout le temps. Par contre, pour les autres, désolé...

La dernière descente me fera prendre quelques dizaines de mètres sans pédaler (j'en avais lâché autant sur mon "abri naturel") et mettra le reste du groupe en file indienne et peut être un peu dans le "rouge" à vouloir suivre.
Du coup, au pied de la dernière difficulté (à 10km du but, il y a une bosse de 3km à 6% suivie de longs faux plats montants vers la ligne d'arrivée. Vent de face, évidemment...), Laurent démarre sèchement et s'en va seul. Je monte au train mais finalement, décroche un à un ceux qui avaient trop œuvré dans la descente! Je reviens sur 2 gamins de 50 et 61 ans (!) qui roulent finalement assez fort sur le plat.

Je passe en klaxonnant devant chez mon filleul à 12h18. 4mn en retard sur le meilleur horaire que je lui avais donné la veille...

Et finalement, après 10km passés à plus de 183 pulsations (oups!), je reviens sur Laurent dans les tous derniers hectomètres. On passera la ligne ensemble avec le même sourire qu'au départ.

Une très bonne journée remplie de souvenirs à partager (en regrettant toutes les côtes sinueuses qui après tant d'années, ont souvent été remplacées par des lignes droites...).

Et pour ceux qui aiment les chiffres (moyenne, etc...), il faudra repasser une autre fois parce que quand on aime, on ne compte pas!
Allez, je mets quand même le profil du parcours pour faire joli:


P.S.: Ah au fait, vous avez vu, ce n'est pas un dossard, c'est une plaque... Comme à Nauviale.


17 mai 2010

Nauviale, capitale frugale

Avec Nauviale, il y a plein de rimes à faire:
Idéal, convivial, pédales (oui, quand même), amical, musical, génial, etc... Même le vent s'y était mis cette année puisqu'il était glacial.
Qu'importe, tout le monde est venu pour profiter de tout ça, puisque comme dans le cochon, en Aveyron, tout est bon.
Au départ, apparition "surprise" du chef de file du cyclisme national (décidément, on continue...) en la présence de Jean Christophe Péraud! Venu en reconnaissance dans les Pyrénées pour le prochain passage du Tour de France, le temps hivernal et la neige rencontrés là-bas, l'ont repoussé jusque là! Maryline et Thibaut Vassal (pour la rime également) sont également de la partie. Maryline bavait à chaque fois que je lui parlais de ces fameuses crêpes au Nutella que l'on trouve au dernier ravitaillement mais son planning sportif l'en avait empêché jusque là.
On laisse donc les "motos" faire le parcours de 80km (chacun son métier!) et nous, David, Jean Claude, Maryline et moi, nous nous contentons du 40km. Il ne faut pas leur répéter mais 13 ravitaillements pour 80km, ça fait presque mesquin car nous en avions 10 pour 40km... Ce n'est pas le tout de pédaler, faut aussi savoir compter! Normal.
Le premier ravitaillement intervient après 2,5km! Pour certains, il était temps. A la limite de l'hypoglycémie. On la joue sport, on ne s'arrête pas. On va prendre le risque de pousser jusqu'au 5ème kilomètre.
Là, nous attendent des tartines de Roquefort au miel (pas évident de faire rentrer les abeilles dans les fameuses caves) et de la "pompe à l'huile" (gâteau qui n'a rien à voir avec un outillage quelconque pour fourche hydraulique).
On continue mais déjà, certains montrent des signes de fatigue, à moins qu'elle ne veuille doubler:
Les montées et les descentes s'enchaînent (en un seul mot c'est plus facile, ne serait-ce que quand ça monte!). Les ravitaillements aussi.
Marcillac, tout le monde descend... un verre! Vital.
Vous noterez que le randonneur vététiste n'est pas dupe et se trouve du bon côté de la route.
Pour ma part, je fais une petite halte à la supérette du village car j'ai oublié un ingrédient. Je le mets dans mon sac pour plus tard...
Une longue ascension nous fait sortir du Vallon à travers les vignes et sur le plateau, on s'aperçoit qu'il n'y a pas que la terre qui soit rouge.
Jean Claude, encore un peu juste dans sa préparation physique se fait attendre et du coup, tous les moyens sont bons pour ne pas se refroidir. N'étant pas sûr de la qualité du ressort, je ne prendrai aucun risque et ferai davantage confiance à la gravité.
En parlant de gravité, je tenterai également cette position mais avec le vélo cette fois-ci, dans la descente suivante. Mauvaise idée. Plus de peur que de mal (ça rime toujours) mais le "coupe soufflé"! Brutal. Le plus embêtant, c'est que dans ces moments là, je n'arrive plus à parler et ça, c'est mauvais signe! Du coup, le Dr Salvetat s'est vite inquiétée. Presque même pas mal, on repart assez vite. C'est qu'on a encore un peu de "route" à faire. Sans toutefois aller trop loin...
Après 6 ou 7 ravitaillements (quand on aime, on ne compte pas), ça commence à fumer. Paradoxal.
Et puis, là, on y est! Le ravito avec les crêpes!
Sauf que cette année, je ne me suis pas laissé surprendre... Depuis Marcillac, je transporte ma bombe de crème chantilly!!! Les personnes œuvrant depuis le matin sont sur le c..: "On ne nous l'a jamais faite celle-là!" Pas banal.

Tu m'étonnes...













Malgré tous nos efforts, on n'arrivera pas à bout de la chantilly! Pas grave, on demande à Christine (une nouvelle amie) de la mettre de côté pour les "grosses cylindrées" qui sont encore à une heure derrière nous...
Il faut dire que Jean Chris prenait quelques risques pour suivre Thibaut (dans les descentes évidemment) et qu'il aurait été dommage, en allant à la faute, de mettre en péril une saison sur route qui a aussi bien commencé. Du coup, ils s'arrêteront également à tous les ravitaillements mais avec un sens de la mesure plus affiné...
Nous aurons le temps de "laver" les vélos (certains diront "enlever le plus gros" mais dans ces cas là, je me sens rapidement visé...) et de nous changer avant que la "cavalerie" n'arrive.

Après tant de ravitaillements, Jean Christophe croit qu'on va lui tendre une ultime glace mais sera vite déçu en s'apercevant qu'il s'agit d'un micro!
Une dernière photo de famille avant de se dire "à l'année prochaine" (au moins pour les abonnés) et pardonnez-moi de ne pas avoir mis toutes les photos, il faudrait un blog rien que pour ça (vous pouvez quand même aller voir le site officiel: www.nauviale.com)!
Le mieux, c'est encore de faire comme nous et de prendre la carte de fidélité. On en prend plein les papilles certes, mais aussi plein les yeux...


Pour résumer, Nauviale, c'est toujours un régal!

P.S.: Jean Chris, je suis désolé pour ton joli maillot mais quand on va à Nauviale et qu'il a fait "humide" les jours précédents, il faut toujours penser à mettre des habits que l'on veut jeter après! Ou donner. Car même lavés, ils restent sales! J'espère que tu auras pensé à y faire une ultime tâche avec tes initiales...