"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



18 octobre 2012

Être et avoir été...

A la base, c'est évident; on ne peut pas être et avoir été. 
Sauf, comme disait Coluche, dans le cas de la connerie. Avant, j'étais con et je le suis toujours. Et même, j'avoue que ça ne s'arrange pas avec l'âge...

Il est donc temps de tirer les choses au clair (rien à avoir avec le notaire) et de faire la lumière sur cette légende qui nous (Christian et moi) poursuit.
Les plus vieux d'entre vous se souviennent de nos performances cyclistes. Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre (dixit Charles Aznavour, moins souvent cité ici que Coluche). Nous n'avons jamais été des surhommes. On a eu quelques qualités qui nous ont bien aidé mais ça, c'était avant. Et ça fait plus de 20 ans que nous n'avons plus 20 ans.

Alors évidemment, certains diront : "oui mais dimanche, vous avez fait le Gentlemen de Saint Alban et vous avez fini 5ème à seulement 14s des premiers, à 46.08km/h de moyenne (selon l'organisateur parce que selon la police, le parcours est plus court alors on a facilement 2km/h de moins...) !"
A ceci, je répondrais : "ça, c'est parce qu'on a fait 90km la veille et qu'on avait encore les jambes lourdes... A savoir qu'on ne jouerait pas la gagne, on a profité du beau temps pour se faire une sortie entre nous. Erreur de jeunesse (on se rassure comme on peut).
 Plus heureux que des cadets...

Donc, oui, c'est vrai, on ne roule encore pas trop mal, surtout lorsque Christian met un dossard (le faisant plusieurs fois, je n'ai pas le temps de le changer alors je confie le port à mon coéquipier). D'ailleurs, il avait tellement bien préparé le championnat régional (qui finalement n'a pas eu lieu) que je ne lui ai pas pris beaucoup de relais. Ce contre la montre par équipe de 2 aurait pu se résumer à un joli tour de "ski nautique" mais j'avais oublié de mettre une corde entre son vélo et le mien. Autant dire que j'en ai ch.. comme un malheureux.
Qu'importe, on s'est fait plaisir. 
L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.

Pour autant, lorsque l'on va rouler, sans chrono, on roule tranquille. On discute quasiment tout le temps, on s'arrête pour faire profiter les arbres d'une bière bue la veille, on fait aussi des pauses/poses photos, on profite des paysages, etc... Un peu comme deux vieux sur le banc de la place du village, mais à vélo.

Contrairement à la majorité des cyclos du dimanche qui roulent à fond, n'attendant pas celui qui s'arrête pour réparer, ou encore, celui qui fait tomber son bidon. Imbéciles !
Nous, on revient à autant qu'on est parti. On n'a rien jamais rien eu à prouver, et encore moins maintenant, à personne. On veut juste continuer à prendre plaisir en allant pédaler. Le plus longtemps possible.
Quelle que soit l'allure, quel que soit le rythme, on s'en fiche. Pour exemple, je suis incapable de vous dire quelle était la moyenne de ma dernière sortie. Entre nous, ça change quoi ? Du moment que j'ai pédalé avec plaisir. Et Christian est pareil.

Le bord du canal est idéal pour discuter...

Alors n'ayez pas peur et venez rouler avec nous. Vous y prendrez certainement goût et vous en redemanderez...
 


09 octobre 2012

Aveyron Outdoor

Ce dimanche 7 octobre avait donc lieu l'Aveyron Outdoor.
Et comme son nom l'indique, ça se situe en... Aveyron et... au grand air !

En fait, il s'agit d'un vétathlon (course à pied + VTT) qui peut se pratiquer en solo ou par équipe. C'est dans l'optique du 2ème cas que mon ami Mathieu m'a contacté. Un des paramètres remarquables de l'épreuve, et pas le plus négligeable, vient du fait que le départ de la course à pied a lieu à 450m d'altitude et que le relais, 25km plus loin, est à 1400m d'altitude sur l'Aubrac. Le vététiste, bien mieux loti niveau dénivelé, part de 1400m, monte un peu puis, redescend à 450m en 26km.

Là où ça aurait pu être encore plus sympa, c'est s'il n'avait pas plu tout au long de l'épreuve... Terrain détrempé et glissant, brouillard, boue, il est évident que les conditions n'étaient pas optimales pour un plaisir maximum.

Peu importe ! A 9h00, le top départ est donné à une soixantaine de coureurs à pied. Certains font l'épreuve en solo, d'autres partent à la recherche d'un vététiste dans la montagne. Pour nous, les supporters sont venus en nombre. Sofia, Marie et Antoine pour les plus jeunes d'entre eux, ont quant à eux, participé à l'épreuve des enfants la veille. Et sous le soleil. Veinards ! Julie fait la logistique en Kangoomobile.

On prend donc la route (non, cette fois-ci, je ne monte pas à vélo) et on croise le chemin des coureurs. Mauvais exemple pour cette ascension difficile, on retrouve Jean-Luc (lui est en individuel) et Mathieu dans une descente !







Le relais se fait près de la Croix de la Rode. Pour y arriver, on emprunte une petite route où seuls doivent s'aventurer les tracteurs ou encore, David Vincent, le soir où il chercha un raccourci qu'il ne trouva jamais...


Le brouillard ajoute une part de mystère à cet endroit sauvage.
Et même si on n'a pas besoin de mettre les chaînes, ça conforte la phrase de mon oncle Renaud qui habite Nasbinals : "Sur l'Aubrac, il y a 2 saisons : l'hiver et... le 15 août !"
L'Aubrac, des paysages magnifiques à perte de vue... ou pas !

Devant amener mon VTT au parc fermé avant 10h30, j'utilise celui de Mathieu pour m'échauffer. Plus rien à avoir avec ceux d'aujourd'hui (hormis les pédales), je suis quand même emprunt de nostalgie pendant plus d'une heure. 15 ans déjà...

Les vaches se moquent de savoir s'il s'agit d'un Sunn ou d'un Lapierre et se demandent s'il ne faut pas être un peu dingue pour pédaler ici avec cette météo pas moins dingue. Je leur parle avec gentillesse, on ne sait jamais...


Une fois le relais donné par Mathieu (qui finit à une magnifique 8ème place, bien plus vite que ce qu'il avait annoncé), vous comprendrez bien qu'il y a moins de photos.

La descente est suffisamment périlleuse. L'humidité a mis de jolies flaques un peu partout et les cailloux sont rendus extrêmement glissants. Pas grave. Dans un "jour avec", je descends finalement assez vite sans avoir l'impression de prendre trop de risques. Je me fais vraiment plaisir malgré la pluie qui ne cesse de tomber. Vaut mieux que ce soit elle que moi...


Et mine de rien, malgré le fait que ça descende presque tout le long (495m de dénivelé positif quand même), je me crame plus de 1400 kcal en 1h12. Oui, je sais, ça ne suffit pas.
Je ne double que 2 concurrents. Un qui s'amuse à faire Holiday on Ice sur les premières pierres et le suivant qui roule à plat.
On finit donc à la 6ème place de cette épreuve à laquelle je re-participerai c'est certain, un jour où le soleil sera plus généreux.















"Boue" !



Après une telle épreuve, rien de mieux qu'un apéro et un aligot maison, histoire de reprendre plus de calories (mais pas moins de plaisir) disséminées dans les sous-bois...

Merci à Mathieu pour l'hospitalité, merci aux supportrices et au supporter pour leurs encouragements. Merci à Julie qui, 25 ans plus tard, rigole toujours pour un rien.

Merci également à Lapierre pour le prêt d'un joli X-Flow 612 tout en carbone, le temps que le 412 tout en alu que j'ai commandé arrive...

04 octobre 2012

Une page se tourne...


Ce n'est pas la première fois que David Moncoutié finit sa saison sur la Vuelta. Et comme d'hab (même si c'était un peu plus tôt que les fois précédentes), nous avons fait notre pèlerinage annuel à Biars. 

En revanche, là où ça va être plus difficile, c'est au début de la saison 2013, lorsque de la moto 3 ou de l'hélico, on ne verra plus le maillot de notre ami, de notre voisin, du champion ou encore du héros pour certains, se "balader" à l'arrière du peloton pro.
Un jour de mai 93 (20 ans déjà !), j'ai eu la chance de croiser (ou plutôt, de me faire doubler par...) ce garçon atypique qui, par ses convictions et ses résultats, m'a fait espérer un cyclisme nouveau, sans artifices ou autres adjuvants. 

Même si on est encore loin du compte, je pense qu'il a fait ce qu'il fallait pour que les choses avancent dans le bon sens. Il fut un exemple pour ceux qui l'ont cotoyé et le restera pour les générations à venir.

Cycliste pro, je sais qu'il ne l'est plus. Cycliste tout court, je sais qu'il le sera toujours.
On ne peut pas faire tant de saisons à ce niveau sans foi ni passion; c'est aussi le signe d'une longévité annoncée.

Je suis désolé David, d'avoir fait ma traversée des Pyrénées cet été pendant que tu pansais tes plaies. Je sais que tu aurais aimé être du voyage. Pas d'inquiétude, on s'en trouvera d'autres des périples à partager, toi m'attendant en haut et moi t'attendant en bas.
Prends le temps de te poser, de voir pousser les 3 mousquetaires (dont le dernier, jour après jour) mais n'oublie pas, c'est quand tu veux, sachant que comme les scouts, je suis toujours prêt.
On a la chance d'aimer pédaler dans la nature et ça, ça vaut plus que toutes les victoires. 
Dans nos défauts communs, on peut également avouer une "petite" addiction pour la météo (si, quand même) ou encore, pour les jeux de cartes, du moment qu'elles sont signées "Michelin and Co".

Bonne route (ou chemin puisque maintenant, tu as le droit d'y rouler) l'ami !
Je ne serais d'ailleurs pas étonné de te trouver à un de mes prochains croisements...


Une page se tourne...
Mais le livre ne se refermera pas.

 Pour la relève, il faudra encore patienter quelques années...


PS : Au grand dam des coachs qui ont pu l'accompagner dans cette belle et prolifique carrière, David n'a jamais roulé avec un cardio fréquence-mètre. Non sans fierté, je peux le dire aujourd'hui, je suis l'homme qui a mis un Polar à David il y a quelques années.
Il suffisait juste de lui montrer qu'il indiquait la température et l'altitude...