A la base, c'est évident; on ne peut pas être et avoir été.
Sauf, comme disait Coluche, dans le cas de la connerie. Avant, j'étais con et je le suis toujours. Et même, j'avoue que ça ne s'arrange pas avec l'âge...
Il est donc temps de tirer les choses au clair (rien à avoir avec le notaire) et de faire la lumière sur cette légende qui nous (Christian et moi) poursuit.
Les plus vieux d'entre vous se souviennent de nos performances cyclistes. Je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre (dixit Charles Aznavour, moins souvent cité ici que Coluche). Nous n'avons jamais été des surhommes. On a eu quelques qualités qui nous ont bien aidé mais ça, c'était avant. Et ça fait plus de 20 ans que nous n'avons plus 20 ans.
Alors évidemment, certains diront : "oui mais dimanche, vous avez fait le Gentlemen de Saint Alban et vous avez fini 5ème à seulement 14s des premiers, à 46.08km/h de moyenne (selon l'organisateur parce que selon la police, le parcours est plus court alors on a facilement 2km/h de moins...) !"
A ceci, je répondrais : "ça, c'est parce qu'on a fait 90km la veille et qu'on avait encore les jambes lourdes... A savoir qu'on ne jouerait pas la gagne, on a profité du beau temps pour se faire une sortie entre nous. Erreur de jeunesse (on se rassure comme on peut)."
Plus heureux que des cadets...
Donc, oui, c'est vrai, on ne roule encore pas trop mal, surtout lorsque Christian met un dossard (le faisant plusieurs fois, je n'ai pas le temps de le changer alors je confie le port à mon coéquipier). D'ailleurs, il avait tellement bien préparé le championnat régional (qui finalement n'a pas eu lieu) que je ne lui ai pas pris beaucoup de relais. Ce contre la montre par équipe de 2 aurait pu se résumer à un joli tour de "ski nautique" mais j'avais oublié de mettre une corde entre son vélo et le mien. Autant dire que j'en ai ch.. comme un malheureux.
Qu'importe, on s'est fait plaisir.
L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt.
Pour autant, lorsque l'on va rouler, sans chrono, on roule tranquille. On discute quasiment tout le temps, on s'arrête pour faire profiter les arbres d'une bière bue la veille, on fait aussi des pauses/poses photos, on profite des paysages, etc... Un peu comme deux vieux sur le banc de la place du village, mais à vélo.
Contrairement à la majorité des cyclos du dimanche qui roulent à fond, n'attendant pas celui qui s'arrête pour réparer, ou encore, celui qui fait tomber son bidon. Imbéciles !
Nous, on revient à autant qu'on est parti. On n'a rien jamais rien eu à prouver, et encore moins maintenant, à personne. On veut juste continuer à prendre plaisir en allant pédaler. Le plus longtemps possible.
Quelle que soit l'allure, quel que soit le rythme, on s'en fiche. Pour exemple, je suis incapable de vous dire quelle était la moyenne de ma dernière sortie. Entre nous, ça change quoi ? Du moment que j'ai pédalé avec plaisir. Et Christian est pareil.
Le bord du canal est idéal pour discuter...
Alors n'ayez pas peur et venez rouler avec nous. Vous y prendrez certainement goût et vous en redemanderez...