"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



20 octobre 2014

Mot d'excuse

Madame, Monsieur,

Je soussigné, Christian Homprud*, vous prie de bien vouloir excuser Monsieur Sylvain Dengreville qui ne pourra pas, ce mercredi 22 octobre 2014, aligner son 54ème jour de pédalage consécutif.

En effet, suite à une invitation reçue pour participer à la présentation officielle du Tour de France 2015 (merci Christophe !), il se verra "contraint" (faut pas exagérer non plus ...) de se rendre à Paris, au Palais des Congrés.


Bien évidemment, il se remettra à la tâche dès le lendemain, avec le plus grand plaisir possible. Comme d'hab' !

A la limite, la location d'un Vélib peut, peut être, palier ce manque si, après quelques heures sans pratique, l'envie de se mettre à fumer se faisait sentir ...

Vous remerciant à l'avance de votre compréhension, veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.



* le nom ayant étant volontairement modifié afin d'éviter de se faire repérer par l'Union Cycliste Internationale.

12 octobre 2014

Quand le casque aérodynamique a fait son trou ...

Franchement, ils me font rire les pros à la télé avec leurs casques aérodynamiques !

Dans les années 80, le casque à boudins faisait une drôle de pomme.

Les belges roulaient avec, mais en France, ce n'était pas encore d'actualité chez les pros. Seules les jeunes catégories (moins de 16 ans) avaient obligation de le porter en course. Et je vous avoue que peu d'entre nous le portait à l'entrainement. Pas glop.

Lors de l'échauffement de ma première course, le dimanche 25 mars 1984, je n'ai fait qu'une cinquantaine de mètres, passant par dessus le guidon. "Grâce" au casque à boudins, je n'ai eu "que" 3 points à la tête ...
Du coup, fini le casque à boudins et place au casque "intégral".
Là, j'étais proche du crime de lèse-majesté. On disait que c'était impossible de rouler avec, qu'il tenait trop chaud, etc ...

Peu importe, je m'y suis habitué et jusqu'en 1991, date à laquelle le casque avec une coque polystyrène a fait son apparition, tout se passait pour le mieux.

Mais du coup, le casque en polystyrène, bien plus ventilé, offrait plus de résistance au vent. De par le fait, mon père s'est mis à m'en fabriquer ! Une fois le moule de ma tête (et non pas ma tête de moule ...) fait, il les a déclinés de toutes formes. Longs pour les épreuves chronométrées (ou pistes courtes) pendant lesquelles je ne baissais pas la tête, courts quand le besoin de baisser la tête était important, avec des trous, sans, histoire d'éviter les "pets au casque" même si ceux-ci offraient vraiment peu de protection en cas de chute, chose que je n'ai jamais testée, contrairement aux apparences, trompeuses.

Chez les professionnels, c'était une dure lutte. Ils manifestaient régulièrement et faisaient parfois grève pour qu'on leur fiche la paix. D'accord ou pas, c'était finalement un peu comme la ceinture de sécurité chez les chauffeurs de taxi. C'était leur métier, c'est eux qui voyaient. Le problème, c'est que les jeunes les prenaient en exemple et forcément, c'était difficile de les obliger à l'entrainement.

Puis, en 2003, il y a eu l'accident d'Andrei Kivilev sur Paris-Nice et le fait qu'il ne se relève jamais à permis d'imposer (un peu tard à mon goût) le port du casque chez les pros.

Afin de mieux le supporter, les fabricants se sont mis à faire un maximum d'ouvertures pour aérer les méninges.
Pas besoin de me mettre un ventilo dans le nez pour comprendre que ces trous pénalisaient le Cx (coefficient de pénétration dans l'air). 

Donc, depuis 2 ans, à grands renforts de souffleries, on nous dit qu'il faut boucher tout ça, trop pénalisant. Et du coup, ça ressemble à ça :


Franchement, vous croyez que je les ai attendus, les ingénieurs aérodynamiciens ?

Alors voilà, pour l'article, je vous livre une photo de mon casque Met, modifié par mes soins, en 2003, avec un peu de plastique alimentaire et du scotch d'électricien !
Ça le fait, non ?
Bon, le problème, c'était relativement fragile quand on prenait un insecte à 130km/h, par exemple. Mais du coup, un bout de scotch et hop, c'était réparé !

Allez, je vous laisse et une prochaine fois, je réinvente le demi-course et la randonneuse ...

06 octobre 2014

200, le vélo de route autrement

J'ai du mettre plus de 700 dossards et j'ai gagné un peu plus d'une centaine de fois (route, piste et contre-la-montre confondus). Pour autant, je pense que je n'ai jamais eu l'âme d'un compétiteur. 
J'ai toujours voulu m'amuser (et j'en ai encore envie ...) et seul le jeu m'a fait continuer le vélo. Le jour où je ne me suis plus amusé en course, j'ai préféré faire autre chose. Sous forme de défis personnels, histoire de prendre du plaisir autrement.

J'ai eu envie de faire des périples assez tôt mais en courant tous les week ends (ou presque) dès l'âge de 15 ans, ce n'était pas évident à caler dans un calendrier déjà bien rempli.
Je me souviens, gamin, d'un retour de vacances au bord de la Méditerranée. Mon père avait voulu le faire à vélo, soit 220km, de Narbonne-Plage à La Primaube (Aveyron). Un fort vent d'ouest de face avait eu raison de lui et il était monté dans la voiture à hauteur de Millau, en ayant parcouru tout de même, près de 160km. Est-ce cette anecdote qui m'a donné l'envie ? Peut-être.

Il m'aura fallu attendre plus de 10 ans pour me lancer dans une telle aventure, un matin d'août 1992. Allant en vacances à Marseillan-Plage, j'étais parti à 6h depuis mon Aveyron d'adoption afin de rejoindre la Grande Bleue. M'égarant un peu sur la fin, j'avais parcouru 220km en 6h45 (pauses comprises) mais il est vrai que le parcours était à tendance descendante avec un départ à 900m et une arrivée à 0 ...

Et ensuite ? 17 ans d'abstinence de longues distances. Pris par ailleurs, à jouer sur des courses FFC, sans regrets.
Ça m'a repris en 2009, avec un aller-retour à la mer (décidément !) en un seul jour (voir ici). 

Soit 354km dans la journée. Oui, je sais ...

Les copains (qui, soit dit en passant, ne m'avaient pas accompagné ...) m'avaient reproché d'avoir fait un parcours "tout plat" (1400m de D+). Soit !

En 2010, je m'attaquais alors à un "Toulouse - Tourmalet - Toulouse", toujours en une seule fois, soit un peu plus de 350km mais avec 3400m de D+ cette fois-ci.

Mon périple suivant a eu lieu en juin 2011.
Le but était "simple" : rallier l'Océan Atlantique à la Méditerranée, en 2 étapes. Une de 300km le samedi et une de 200, le dimanche, en empruntant en grande partie, la piste cyclable longeant le Canal du Midi. Ressourçant.

Je passe sur 2012 car, outre le fait que la Traversée des Pyrénées fut une formidable aventure, il n'y avait aucune étape de plus de 140km ...

Idem pour 2013, avec 184km lors du passage de Tour de Fête, pas trop loin de Toulouse. Beaucoup de plaisir quand même et une grosse envie de rouler avec eux sur toutes les étapes ... Merci encore à MONSIEUR Fottorino !


Et enfin, cette année, tel un pèlerinage, mon aventure gersoise, qui m'a fait parcourir 308km dans la journée.

Alors oui, on peut certainement me qualifier de dingue mais franchement, ça m'est égal. Ce que je sais, c'est que tous ces kilomètres, je les ai choisis, tracés sur la carte et parcourus avec un réel plaisir. Et j'espère en avoir encore plein d'autres à faire, à raconter. Pas pour m'en vanter mais pour partager ce plaisir de pédaler au quotidien.

Et vous allez me dire : Pourquoi l'article s'intitule "200, le vélo de route autrement" ?
Parce que des dingues comme moi, il y en a plus que ce que l'on croit ! La preuve, c'est que maintenant, il y a un bi-mensuel (le numéro 2 est sorti cette semaine) qui relate d'autres aventures, qui croise la route ou le chemin de ces "drogué(e)s" du vélo et qui donne plein d'idées d'aventures cyclistes.

                                    Numéro 1                                                                Numéro 2

Si vous venez régulièrement sur ce blog, je ne vous en veux pas mais dites-vous que quelque part, vous êtes aussi un peu "attaqués". Ne culpabilisez pas, il y a pire comme maladie. Par contre, si vous achetez ce magazine (dans lequel je n'ai pas -encore- d'actions), ne venez pas vous plaindre si vous plongez.
Et vous serez pardonnés dès que vous aurez parcouru votre premier "200". Sauf si vous ne m'y avez pas invité !

PS : Mesdames, Messieurs de chez 200, ne changez rien, j'adoooore ! Et si vous venez rouler dans la région toulousaine, ou si vous cherchez un ambassadeur dans le coin, faites moi signe.
N'empêche, depuis le numéro 1, je déculpabilise bien plus facilement quand je pars de la maison avant que le soleil ne se lève ; comme ce matin ...