Compte-rendu de haut vol cette fois-ci.
Pas tellement pour la prose qui va suivre mais par l'altitude à laquelle je l'écris...
En effet, je suis dans l'avion, à destination de Vancouver (Canada, Colombie Britannique (ta mère, évidemment...)) pour un "séminaire" à base de VTT.
Oui, je sais... Mais revenons à nos moutons (qui a fait "bêêêêêêê !" ?) car ce voyage sera le sujet du prochain article.
Lundi 5 août avait donc lieu "Luz-Ardiden Night Experience" ; en clair (en français au moins), la montée de Luz-Ardiden, de nuit.
Rendez-vous est donc pris avec Julien, un des Strava Boys, avec qui je fais la route jusqu'à Luz-Saint Sauveur, et David, ancien partenaire de la Traversée des Pyrénées 2012. Certains nous trouvent dingues d'avoir fait l'aller-retour depuis Toulouse ; il faut savoir que David est venu spécialement de... Chambéry !
On se retrouve donc dans l'après-midi à Luz-Saint Sauveur. A 17h30, les inscriptions sont déjà ouvertes. Il n'y a pas de dossard (c'est une rando) mais on nous donne quand même un numéro pour la tombola et pour retrouver notre sac d'affaires de rechange, que l'on nous amène jusqu'à l'arrivée.
On prépare les vélos, on se met en tenue (la 1ère...) puis on part rouler. On s'arrête faire notre première photo au célèbre Pont Napoléon.
Puis, David annonce la couleur en attaquant pour le premier panneau ! On le laisse faire, il s'en aperçoit et se relève avant le panneau. Erreur de jeunesse, je le passe. Bien la peine d'avoir fait une semaine de préparation intensive l'année dernière s'il ne retient même pas les leçons...
On continue à monter dans la vallée jusqu'à Gavarnie où David arrivera premier. Quand même. Pas la peine de faire tout un cirque...
La brume est basse et il en faut peu pour qu'on la touche. Pourtant, à l'instant où on arrive dans Gavarnie, la brume s'arrache aux montagnes et nous avons droit à une magnifique vue du Cirque. Trop joli.
On met les coupes-vent puis on redescend vers Luz. David fait le panneau. On se change pour ne pas attraper froid. Même si on est au mois d'août, la température reste fraiche à la montagne.
On mange un peu et on s'approche du départ. Pas moins de 150 personnes sont inscrites ! Franchement, pour une première, c'est une réussite.
A 21h, on s'élance doucement. Certains, à l'image de Julien (sans pour autant l'égaler), on mit un peu de lumière sur leur machine. Pour le moment, on ne s'en rend pas trop compte mais la nuit qui tombe doucement, permet au fur et à mesure, d’apprécier la préparation de l'épreuve pour quelques concurrents.
On repasse par le Pont Napoléon. Pas mal de gens sont au bord de la route pour nous encourager, c'est cool.
Avec David, on passe de groupe en groupe. Pourtant pas branché sur une dynamo qui lui prendrait de l'énergie, Julien est un peu en retrait. En fait, pas sûr de son coup, il préfère gérer son effort et le fera bien.
Devant, c'est différent. On discute beaucoup, on déconne, on chambre parfois. Je profite d'un moment d’inattention de David pour remettre le grand plateau et lui faire le panneau du 1er village. Rancunier, il fera le 2ème.
Il fait de plus en plus sombre mais on choisit de ne pas allumer les lumières tout de suite. C'est magique de rouler la nuit. Autant sur le plat, on a vraiment la sensation de rouler plus vite que ce que nous indique le compteur, autant dans un col, pas vraiment.
Pourtant, à monter en faisant les zouaves, on trouvera le col relativement court. C'est bon à savoir mais je m'en doutais déjà un peu. L'habitude sans doute...
A la sortie d'une nappe de brouillard, il fait vraiment nuit. La date a certainement été décidée en fonction, c'est la nouvelle lune. Il fait donc bien noir dans cette Vallée des Gaves.
Quelques lacets plus haut, on aperçoit des éclairs. Il s'agit en fait d'un photographe. A monter dans le noir, le flash qu'il nous envoie nous aveugle quelques secondes. Comme quoi, ça a du bon de ne pas monter vite...
On rattrape aussi Raymond, président du club local, que j'encourage mais il monte bien le bougre. Il connait le coin ou quoi ?
David a bien progressé depuis la Traversée des Pyrénées, ça fait plaisir à voir.
Mais vu qu'il m'a "pris" 3 panneaux, je tiens absolument à finir sans lui ; c'est qu'il y a du KOM Strava dans l'air...
Arrivé en haut, il y a déjà du monde mais finalement, pas tant que ça. Je redescends chercher Julien et croise David assez rapidement. Il n'était pas si loin.
Je retrouve Julien, le plus allumé de tous, qui dans sa montée, aura été félicité de nombreuses fois pour son sapin de Noël à pédales. Logique.
On retrouve David et on récupère notre sac d'affaires sèches. Pour parfaire l'organisation, un restaurant de la station de ski est ouvert. On s'y change et on accède à la Garbure, une soupe aux choux, préparée et servie avec amour. What else ?
Repus, nous remettons nos coupes-vent et nous "élançons" dans la descente, finalement, aussi épique (et colégram) que la montée. Avec l'éclairage le plus puissant (c'est que j'avais besoin de ça pour traverser la plaine hivernale quand je partais au boulot dans le Gers), je passe devant.
C'est assez "sport" et je guide mes potes à la voix. Ça aide certes, mais ça ne leur dit pas vraiment quand je freine (bon, on les invente quand ces feux stop pour les vélos ?). Et encore plus quand on reprend un "peu" de brouillard...
Finalement, on arrivera à bon port, un peu avant minuit, histoire de ne pas être embêtés sur la route du retour. La rocade de Toulouse est calme à 2h du matin...
Je ne reviendrai pas sur tous les jeux de mots faits la semaine précédant l'épreuve mais je retiens ceux-ci quand même : cette organisation était une idée lumineuse et il y a fort à parier pour qu'elle devienne une épreuve phare du calendrier cyclo.
Pour une première édition, elle a été organisée de main de maître par Céline et ses collaborateurs du Pays Toy (qui eux, peuvent se vanter comme tels : "Toy's are us !"). Tout ce que je peux leur souhaiter, c'est de ne rien changer sauf, peut être, de limiter le nombre trop grand de voitures suiveuses (je ne parle pas de celles de l'organisation, indispensables) qui sont parfois devant. Pas la peine de venir à la montagne pour respirer les mêmes éfluves que celles du périph' toulousain aux heures de pointe...
C'était bien, c'était chouette, on y retournera. Au moins l'hiver prochain, pour profiter de ce forfait de ski, gagné à la tombola. Pas sûr de monter à vélo cette fois-ci...