"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



29 juin 2015

Rencontre du 3ème type

Nous habitons près de "mon" canal. En l'occurrence, de ce côté de Toulouse (au nord), il s'agit du Canal Latéral à la Garonne. Prolongeant vers l'Océan, le Canal du Midi qui lui, part vers la Méditerranée. Venez plus souvent par ici, j'en parle régulièrement avec passion.

Notre maison est grande et pas toujours pleine. Du coup, depuis près de 2 ans, nous faisons partie de la famille Airbnb

Aussi, régulièrement, nous recevons des personnes d'horizons divers, variés et parfois très lointains. Et comme le Canal est parcouru par des gens voyageant à vélo, notre maison est une halte presque incontournable dans leurs périples.

Et un ! Et deux !
Ce mois-ci, c'est Lydie et Alain qui ont ouvert le bal. Est-ce le fait de travailler au Col de la Faucille qu'on en devient marteau ? Heureux qui comme uniste, a fait un beau voyage...
C'est en tandem que ce couple adorable a débarqué, un  dimanche soir.
Après avoir garé leur voiture à Sète, ils ont rallié Bordeaux grâce aux T.E.R.
Ensuite, l'objectif était "simple". Faire Bordeaux - Sète en une semaine. A raison de 70/80km par jour, l'affaire semblait raisonnable pour des sportifs (course à pied, marathon, VTT, ski, ...) aguerris comme eux.
Après une soirée passionnante et passionnée, une bonne nuit de repos leur a fait du bien. Comme à la maison.

Et comme je ne travaille pas le lundi, je me suis fait un plaisir de les accompagner un petit bout de chemin...


Et trois !
Deux jours plus tard, c'est au tour de Chris de nous rendre visite. Son voyage est complétement différent, même si le Canal est le maillon commun.
Chris est un anglais à la retraite. Il habite Horsington, dans le sud du Royaume Uni. Il fait son tour de France. 2500km en 25 jours. De chez lui, il est parti en quasi ligne droite vers Aix les Bains puis, est descendu vers le sud, via Briançon, le Galibier, Embrun, le Ventoux, Arles, Sète. Arrivé le long du Canal du Midi, il est remonté vers Bordeaux en s'arrêtant chez nous.
Malheureusement pour lui, les 10 derniers kilomètres avant Saint-Jory ont été parcourus sous un orage diluvien. Pas de bol. 
Une douche (encore !) et une machine à laver plus tard, nous avons refait le monde cyclotouriste jusqu'à une heure avancée. Un régal.
Et chaque soir, il prend encore plus de temps que moi pour mettre son blog à jour !
Toutes les étapes y sont, il y a plein de photos et l'anglais est assez littéraire. De quoi apprendre...
Vers 9h, je l'ai amené au bord du Canal et l'ai orienté du bon côté. Ce n'était pas le moment de partir dans l'autre sens.
Ensuite, il a presque inauguré la Voie Verte, ouverte quelques semaines auparavant.
Ainsi, il est remonté vers le nord en passant par Niort, Saumur, Flers et Ouistreham avant de prendre le ferry pour l'Angleterre et rejoindre ses pénates.
Sacrée balade !

Finalement, deux visions des choses un peu différentes mais une envie commune: se faire plaisir à vélo.

Je ne suis pas forcément prêt à partir ainsi, chargé de sacoches (déjà que j'ai du mal quand ça monte) mais pourquoi pas, un jour...

En attendant, ce matin, j'ai passé les 7000km (depuis le 1er janvier), en prenant bien soin de profiter de chaque instant.




15 juin 2015

Le petit vélo de Sylvain sur Facebook !

Pour le 400ème article depuis la création de ce blog, il est temps de rejoindre le plus important réseau social de la toile.

Si vous avez déjà un compte Facebook, il vous suffit de vous rendre sur la page et de cliquer sur "J'aime" (la page). Ainsi, à chaque nouvel article, vous serez prévenu dès sa parution.

Bien évidemment, sans compte Facebook, il est toujours possible de faire "à l'ancienne" et de passer par là, de temps en temps.


Et puisque vous êtes de plus en plus nombreux à me rendre visite (il n'y a rien à la télé ou quoi ?), promis, je fais le maximum de vélo pour garder la même philo...

10 juin 2015

La Caussenarde VTT 2015

Ça faisait 10 ans tout juste que je n'avais pas remis mes crampons à Millau pour participer à la Caussenarde. En 2005, j'avais fait le parcours de 140km en 7h40. Mais ça, c'était avant...
Aussi, quand Dario me propose d'y aller, j'accepte avec grand plaisir.

Nous arrivons la veille, il fait déjà nuit. On devine les lumières du fameux viaduc au loin mais c'est au réveil que l'on se rend compte de la vue.

Suite à une mauvaise rencontre avec des cailloux bruniquelois, Véro a un pouce cassé. Du coup, elle s'oriente sur la rando à pied avec Sophie, toujours de la partie, Silvia et Mara. 
Et par la même occasion, c'est Dario qui profite de la fée électricité en s'appropriant le VTT à assistance de la miss.

On descend jusqu'au départ en VTT ; 3km, histoire de s'échauffer un peu, même si la température est déjà élevée.
8h15, on s'élance sur le circuit de 65km. On part un peu à la bourre, seuls, mais avant la sortie de Millau, on arrive sur les porte-bagages des derniers. 
C'est aussi le début de la première ascension. Et pas des moindres. Il faut qu'on sorte de la vallée et quand on regarde autour, on sent que ça va piquer un "peu" car les falaises sont hautes. Très hautes. 5km à 10% de moyenne, en sachant que par moments, ce serait presque facile. Assistance électrique d'un côté et cuisses en forme de l'autre, Dario et moi doublons pas mal de monde. Jusqu'à ce que le chemin devienne trop étroit pour doubler. Après, nous prenons notre mal (à défaut de femelle...) en patience et poussons les vélos, dans la file continue de vététistes devenus randonneurs à pied. 
C'est là qu'on s'aperçoit que ce qui handicape le plus le 29 pouces dans les randos, c'est le 26 pouces qui ne passe pas partout..

Du coup, on profite de la vue et on fait des photos.



Arrivés sur le plateau du Larzac (2 fois en 2 week-ends, on y prendrait goût...), ça va un peu mieux.
Pour autant, ce n'est pas plat. On est toujours un peu en prise et il faut s'affairer pour pouvoir rouler vite. Un peu d'herbe, pas mal de cailloux (du grain de sable aux rochers), c'est cassant. Ma nouvelle monture va bien. Un peu plus limitée dans les descentes que la précédente de par ses débattements moindres (100mm contre 120), quand ça monte ou sur le plat, il n'y a pas photo (quoique...), c'est un avion de chasse.

Juste avant le 1er ravitaillement, on trouve une ferme troglodyte. Sympa mais pas facile de faire le mur.

Ravito effectué (on est quand même loin de ceux de Nauviale...), Dario fait un peu de marketing pour l'Haïbike et laisse même faire quelques essais. Il faut avouer que l'essayer, c'est un peu l'adopter. Ou au moins, comprendre comment ça fonctionne. Il faut quand même pédaler et ça, ce n'est pas forcément évident à admettre, au départ. A l'arrivée, c'est différent.

Dans nos chemins de traverses, il nous arrive de rouler sous de longs tunnels de buis.

C'est bien rafraichissant, d'autant que le soleil tape fort.
Parfois, c'est tellement étroit, qu'on aurait tendance à faire de la DH (Destruction de Haie).
On fait alors une boucle d'un peu plus de 20km et, après un changement de batterie côté italien, on revient au ravito (pratique d'un point de vue logistique).
Petits singles ombragés, montées caillouteuses, descentes un rien technique, on se régale. 

Le retour sur Millau va alors nous emmener dans une jolie combe toute moussue. 

Un petit sentier étroit sympathique où on se laisse glisser, seul un doigt sur le frein. Fabuleux.
On refait une "petite" grimpette où l'on rattrape pas mal de monde, un peu en perdition.
Mais c'était la dernière et s'ensuit alors une descente à flanc de pierriers. Jolie, technique puis, pour le commun des vététistes ici présents, la fin sera un peu trop orientée "engagée". Et là, je m'aperçois qu'il faut plus de grosses c......s que de grosses cuisses.
Je pense alors à Lionel et Alex, mes collègues, qui ne jurent que par les gros débattements. Les 3 derniers kilomètres sont pour eux mais du coup, les 62 premiers leur auraient semblé longs...

On finit cette magnifique balade en longeant la Dourbie, une copine du Tarn, dans le lit duquel elle se jette plus loin. Coquine.
Dans la dernière ligne droite, Dario me surprend au démarrage pour le sprint final. Non seulement la relance électrique est puissante mais c'est surtout la première fois qu'on arrive ensemble. Sans rancune. Il a la banane des grands jours et ça donne la pêche.

Une bière plus tard après l'arrivée, les filles arrivent de leur rando à pied. Le circuit, non balisé, les a obligées à suivre le rythme soutenu des habitués. Un peu déçues, elles retrouvent néanmoins rapidement le sourire.

Afin d'éviter l'orage qui tombera un peu plus tard, nous rejoignons la maison dans les meilleurs délais. Dario, beaucoup moins soucieux de sa consommation, utilisera le mode "turbo" pour les 600m de l'ascension finale. Fais gaffe, tu es en train d'y prendre goût !

Un soleil radieux, parfois chaud, des chemins empierrés et pas seulement avec des graviers, des monotraces si étroits que les guidons larges touchent des 2 côtés, tous les ingrédients sont là pour faire de la Caussenarde un rendez-vous incontournable du calendrier. 
Seuls reproches : du balisage parfois aléatoire et des ravitaillements un peu justes quant au montant de l'inscription...

04 juin 2015

Paris - Malaga, 4ème étape.

Vous l'avez sans doute lu récemment par ici, David Moncoutié s'est lancé un défi : rallier Paris à Malaga, 2330km, en 10 jours...

Évidemment, on peut crier "Au dingue !" mais en fait, le dingue c'est lequel ? Celui qui fait les choses ou celui qui le suit ?
Dans ce cas de figure, pas de jaloux (comme les pieds. Oui, les "pièges à loup", c'est connu), tout le monde est un "peu" dingue.
Et dans cette aventure, il a embarqué Abdel et Vincent, connus sur Tour de Fête, Gilles, le pote d'Abdel, et Bruno, un collègue de Gilles.
Dans ce périple, je n'ai participé "qu'à" la 4ème étape, celle reliant le Larzac aux Pyrénées Orientales. 262km et 3200m de D+ au programme.

Nous nous retrouvons donc à la Gare aux Ânes, près de la Couvertoirade (Aveyron), le samedi soir. 


La troupe en est à son 3ème jour depuis Paris et les garçons sont déjà marqués. Des genoux grincent, des cous coincent. La journée s'est d'ailleurs finie par une séparation du groupe, les plus usés ayant profité d'un T.E.R. entre Saint Chély (Lozère) et Millau. Un peu de repos, c'est bien aussi si on veut profiter correctement des choses.


Âne et tête mule...

On s'élance à 9h40. Pas forcément tôt mais les jeunes (ben si, quand même...) sont arrivés tard, avec les gilets fluo et l'éclairage.
Bruno, dans le dur, profitera de la voiture pour se reposer la journée (et du coup, passer par la plage avec les filles). Pour l'occasion, les sacoches des vélos iront dans le coffre de la voiture. C'est toujours ça de gagné.

Au bout de 7km, on passe à la Couvertoirade. Répertorié parmi les "Plus beaux villages de France", ça vaut bien un détour de quelques hectomètres.


Il y a une dizaine d'années, j'étais passé ici lors d'une rando VTT et, "pressé", je n'avais pas pris le temps de tester un nouveau "councept". Un peu comme si Paris-Roubaix se résumait aux tours de piste mais avec des pavés !
A l'origine, il s'agit d'une lavogne. Une cuvette pavée servant à recueillir l'eau et où viennent boire les troupeaux de brebis, celles-là même dont le lait sert à faire le Roquefort. Gilles, Abdel et moi faisons alors notre baptême. On s'amuse comme on peut.
L'heure tourne et nous finissons par partir pour de vrai. Le plateau du Larzac est vraiment magnifique (c'est là que j'ai commencé le VTT en 1990 alors que je faisais mon service militaire). Lorsque nous surplombons les profondes vallées environnantes, on se rend alors compte que le schuss vers la plaine biterroise va être sympathique.

Et c'est le cas. La longue descente vers Lunas est rapide. Il est évident qu'il vaut mieux la descendre au départ que la remonter à l'arrivée.
Peu de virages et un bel enrobé, la gravité me fait prendre la tête du groupe. C'est dans ces moments que je me rends compte que j'étais un gros rouleur et que je suis devenu un rouleur gros...

A Lunas, un des signaleurs d'une rando cyclo, pensant que nous sommes inscrits à l'épreuve, nous fait signe de nous arrêter au ravito.
Ni une, ni deux, on fait pause/pose. Et là, surprise, on y retrouve Christel Ferrier-Bruneau, avec qui j'avais fait connaissance à Pékin lorsqu'elle courait avec Maryline. Elle était venue en voisine.

Contrepèterie sur la destination finale...

On repart et on continue à descendre dans une vallée où la température s'élève plus vite qu'on ne descend. En tout cas, pédaler sous le soleil, ça fait du bien.


Le vent n'est pas vraiment favorable. Vincent met en route. C'est un grand gabarit, dur au mal. On prend la plupart des relais ensemble. Les siens font parfois mal et la fougue de sa jeunesse (28 ans) doit être raisonnée de temps à autre. Il est vraiment très fort. Quand on sait qu'il n'a jamais fait de course ni pris de licence, il est peut être passé à côté de "quelque chose". En même temps, il est là, prend du plaisir et c'est sans doute ça le plus important. 

Je ne peux pas rouler, j'en ai un devant...

Après quelques longues lignes droites où j'ai plus vu le c.. de Vincent que lui n'a vu le mien, nous arrivons à Narbonne. On rejoint les filles et Bruno, à la sortie de Bages, pour la pause pique-nique. Salade de riz, gâteau de semoule, chips et Haribo, il n'y a que ça de vrai.
On ne s'attarde pas trop quand même car nous n'en sommes qu'à la moitié...

Entre Bages et Peyriac-de-Mer, j'ai une pensée pour Jean-Denis qui habite ce joli coin mais qui cette semaine, est parti rouler dans les Pyrénées. Tant pis pour lui, on en profite quand même.


A la sortie de Peyriac, on oblique sur la droite pour rentrer un peu plus dans les terres. On s'enfonce dans la campagne et prenons la direction du Col de Souil puis Opoul. Je fais le GPM (jusque là, je n'avais fait que les sprints à l'entrée des villages...) devant Vincent. David cherche une excuse. 
Je fais le GPM suivant en vieux renard. Vincent monte vite et je me cale comme je peux dans sa roue, à l'abri du vent contraire. J'attends seulement les derniers mètres pour passer. Ça pique d'autant que tant que le sommet n'est pas franchi, Vincent ne se relève jamais. Il est joueur mais moi aussi.

Un peu perchés sur les hauteurs, on aperçoit la Méditerranée au loin.


On redescend alors sur Rivesaltes. Malgré le fait qu'on soit dimanche après midi, quelques commerces sont ouverts. Ou rouges.


Après avoir fait le plein (merci Abdel !), on repart. Toulouges, Canohès, Trouillas, ça permet d'éviter Perpignan.
A la sortie de Trouillas, la route s'élève. On s'attaque alors au Col de Llauro. Une bonne dizaine de kilomètres dont le pourcentage augmente tout au long de l'ascension. Je prends quelques longueurs et Vincent me rejoint. On roule ensemble jusqu'en haut. On ne dispute pas le GPM qu'il méritait, de toute façon.

Abdel, David et Gilles arrivent peu de temps après et on bascule vers Céret. 7km assez rapides sur un beau goudron comme on aimerait en voir plus souvent.

Sur le pont de Céret, on fait une dernière pause photo. Le soleil se couche. Nous, pas encore. 

De Céret, il reste 33km vers Prats de Mollo. Mais 33km de grimpette. Vallée gentille au début mais dont la pente augmente au fur et à mesure.
La nuit est là. On sort les gilets et les lampes.
Véro tente de m'appeler, mon mobile s'éteint. Plus de batterie. 10h de Strava et de Live Track (suivi en direct de ma position), ça consomme. Mon GPS m'a lâché depuis 5km et j'ai le même constat : 10h de guidage, c'est le maximum.

Véro, nous devançant, est allée à l'hôtel-restaurant prévenir du retard et négocier des pâtes malgré l'heure tardive. Elle redescend en voiture et se met derrière nous les 5 derniers kilomètres. On s'accroche un peu le temps de discuter, ça soulage.

David m'a fait comprendre plusieurs fois dans la journée qu'il se réservait pour le panneau final. 
A ce moment là, perdu dans le noir, je ne sais plus trop où on en est dans l'ascension. Sans compteur, c'est difficile. Je me laisse glisser jusqu'à la voiture pour demander (sans oreillettes, on fait à "l'ancienne"...)... 2km ! 
Si le village s'étend un peu, le panneau de Prats se trouve à 1km à peine.
Dans le sillage de Vincent (quelle machine !), je suis à fond mais tant pis, c'est presque l'arrivée. Pour autant, je sais que je n'aurai droit qu'à une tentative.

Dans la lumière des phares, il me semble apercevoir le panneau de sortie du village, de l'autre côté de la route. Direct, je flingue. Effet de surprise, je prends quelques mètres à David. Il n'y a que 100m mais les cuisses brûlent. Avec un 1/4 de roue d'avance, je fais le panneau. Pas besoin de photo finish et d'ailleurs, le flash nous aurait ébloui.

On finit cette étape sur le plus petit développement. Il est 22h15 lorsque l'on se retrouve tous devant l'hôtel/restaurant. Une douche, une bière, des pâtes et déjà, il est l'heure des "au-revoir", des "merci", des "bonne route", des "soyez-forts", etc...
Nous revenons alors sur Toulouse et nous éteindrons la lampe de chevet à 3h du matin... Belle journée !

Aujourd'hui, nous sommes jeudi. Les garçons viennent d'arriver en Andalousie. Jusque là, les routes ont été longues et chaudes. Bruno aura finalement fait le (bon) choix, de louer une voiture pour faire l'assistance dans la seconde partie du périple.
Demain, 180km au programme et 150 samedi. Repos dimanche et retour en avion lundi.
Quoiqu'il en soit, bravo les gars ! Et merci !

Je n'ai pas continué avec eux et pour autant, je n'ai pas de regrets. Bien sûr, j'ai passé une formidable journée mais certainement parce que j'en ai bien profité. La fatigue était là le lendemain (même encore un peu...) mais je n'ai pas été obligé de repartir pour 250km.
Quelque part, ce voyage de plus de 2300km avait quand même un air de "compét" puisqu'il fallait absolument rejoindre Malaga en 10 jours. Il y avait une contrainte de temps et ça, ça me gênait un peu.
Dans ma vision de la rando cycliste, il y a une trop grande part de plaisir indispensable dont je ne peux me passer. Je continue de penser que 150km est un maximum quotidien si on veut repartir "frais et dispo" le lendemain matin. 
En partant à 8h le matin, en roulant 6h maximum, ça laisse une belle partie de la journée pour une sieste, un tour dans la localité où l'on dort, une bière à l'apéro et une vraie nuit complète de sommeil.
Ce qui est sûr, c'est quand je rentre d'une sortie comme celle là, il me tarde déjà de savoir quand je pourrais rouler à nouveau. Si j'avais fait ces 10 jours non-stop, il y a fort à parier que bon (ou mauvais) nombre de jours serait passé avant que je ne remette mes fesses (certainement meurtries) sur une selle.
Et comme je le répétais souvent aux jeunes que j'entraînais, il faut créer l'envie. Et pour ça, il faut toujours s'arrêter avant de dépasser la limite.

En attendant peut être un tour de Corse en 2016, avec des étapes permettant de goûter autant à la plage qu'à la charcuterie locale, je vais organiser, pour celles et ceux que ça tente, une jolie boucle de 200km courant juillet, dans notre belle région Midi-Pyrénées. A suivre...