"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



27 mai 2015

L'Aubrac, sur un plateau...

Par tradition, le dimanche de Pentecôte, c'est la transhumance en Aveyron.

Pour l'occasion, quelques troupeaux se parent de décorations et escaladent l'Aubrac, depuis les vallées environnantes.
Malgré le fait d'avoir habité l'Aveyron pendant 10 ans, je n'avais jamais eu l'occasion (ou seulement pris le temps) d'aller voir les bovins fleuris.

Cette année, séance de rattrapage ! A y être, pour éviter la circulation (près de 10000 personnes affluent de toute la France !), nous faisons le choix sportif de nous rendre jusqu'à Aubrac, via les chemins. 

On se gare donc près du Taureau de Laguiole, sur la place et on s'attaque au GR qui nous mène vers les sommets.
 

C'est sûr, c'est joli. En revanche, ça se mérite.

De belles montées nous attendent. Les sous-bois et les herbages sont enchanteurs et ça nous fait presque oublier les parties ascendantes.


On traverse également quelques rivières.



 Mon nouveau joujou...

Après un peu plus de 22km d'ascension de pentes et de côtes, nous accédons à la route qui relie Saint Côme d'Olt à Aubrac. 
Et dès notre arrivée, nous nous retrouvons nez à mufles avec les troupeaux.


Les vaches font leurs belles des champs. Trop mignonnes.


Nous les suivons jusqu'à Aubrac. Au delà du folklore, il est évident que le business a pris le dessus. Pas grave. Quand on le sait, on accepte ou on ne vient pas.

A midi (ou plus exactement à... 14h45), nous passons à table, histoire de partager en toute convivialité, de l'aligot et du veau, tous deux du jardin.

Ensuite, on tourne un peu dans le village et là, nous tombons (même pas mal !) sur mon oncle Renaud. Drogué de nature et photographe intégriste (je vous conseille tous ses livres), il est là pour présenter son dernier ouvrage franco/anglais sur le renard.

En fin d'après midi, passé le tsunami des touristes redescendant dans les vallées, nous reprenons la route vers Laguiole.
♪♫ Every "Bras" you take... ♫♪

Enfin arrivés, nous posons devant l'équivalent de la Tour Eiffel du nord Aveyron...

Franchement, vous aimez la nature, les grands espaces et la gastronomie ? 
N'hésitez pas plus longtemps et allez faire un tour sur le Plateau de l'Aubrac, vous vous régalerez, dans tous les sens du terme...



21 mai 2015

Randorallye de Nauviale, je t'aime !

Pourquoi la Randorallye de Nauviale plutôt qu'une autre rando ?
Pas par chauvinisme puisque je ne suis même pas aveyronnais. Sans doute pour un retour aux sources, là où j'ai commencé à pédaler pour de "vrai", et certainement pour y avoir trouvé (et aimer y retrouver) des personnes dont les valeurs sont identiques aux miennes...

Cette année, petit changement quand même. Côté boulot, je fais le pont de l'Ascension. Du coup, je profite du jeudi férié pour "monter" en Aveyron à vélo. 125km, 1850m de D+, c'est suffisant pour s'échauffer (en sachant que le lundi précédent, j'ai fait une sortie de 170km...).
Cette "classique" entre Saint Jory et Brandonnet me plait bien. Je passe par Fronton, Monclar de Quercy, Saint Antonin Noble Val, Caylus, Parisot et Villefranche de Rouergue. 
Les gorges de l'Aveyron, proche de Saint Antonin Noble Val.

Au détour de ces routes de campagne, je trouve même un panneau qui me rappelle, si besoin était, la raison ce pèlerinage.
Souvent copié, jamais égalé...

Passés "quelques" restos entre le jeudi soir et le vendredi midi, nous voici revenus au gîte des Amorièrs. Toujours accueillis avec beaucoup de gentillesse par Valérie, nous prenons nos habitudes pour cette visite annuelle.

Après une escapade jusqu'à Conques dans l'après midi, ce sont Silvia et Dario qui s'y collent pour une pasta party dont les Italiens ont le secret. Une "tuerie".


Samedi, c'est VTT :

Au petit matin, tout le monde est debout de bonne heure et de bonne humeur pour le début d'une journée inoubliable.
Dario, tel un écolier le matin de la rentrée, déclare rapidement qu'il ne veut pas y aller !
Trêve de plaisanteries (mais non, je déconne), Dario et Julien dont c'est le baptême, Véro et moi rallions Nauviale à vélo. David et Jean-Claude nous y attendent, en vieux habitués.
Nous retrouvons également Céline, Jean-Claude, Michel, ainsi que cette grande famille d'adoption du Comité des Fêtes de Nauviale.

Le parcours passe par la Cave d'Alfred. A froid, ça monte sévère. La vue sur la vallée est magnifique. Seulement après 2.8km, c'est déjà l'occasion d'un ravitaillement ! Encore loin de l'hypoglycémie qui ne viendra jamais, on s'arrête quand même ; au cas où.

Après une descente dans des "champs à vaches" où Véro fait sa première pirouette de la journée, nous redescendons dans la Vallée du Dourdou. Nous passons alors devant notre gîte mais personne n'évoque l'envie de s'arrêter.
Pourtant, avec la montée qui suit et qui nous mène à Gipoulou, certains regrettent presque leur choix. On monte quand même de 300m en 3km, sachant que ça redescend un peu au milieu...
Ce n'est plus ce que c'était... ;-)


Ensuite, belle descente vers Marcillac, rendue un peu glissante par les pluies de la veille. On passe devant "notre" banc et, par habitude, on s'arrête pour la photo de famille.

A Marcillac, nouvelle pause gastronomique. On passe alors dans les ruelles aussi rouges qu'étroites puis s'ensuit une longue montée (2km pour 200m de D+). 

On redescend alors vers Valady en passant par un petit tunnel dans lequel il est nécessaire de baisser la tête pour ne pas toucher au "plafond".

Alors qu'on voit bien le bout, Dario "oublie" d'enlever ses lunettes de soleil. Du coup, il accroche la paroi avec son guidon et nous gratifie, au moins par le bruit, d'une acrobatie.
Quelques kilomètres plus loin, Julien m'appelle au secours, victime d'un incident mécanique. J'ai beau avoir du vécu, je ne me souviens pas avoir vu un tel sac de nœuds.
Massacre à la chaîne...

10mn de bricolage plus tard, on repart. A Valady, c'est au son de l'accordéon qu'on s'accorde une énième pause. Un peu de Roquefort au miel, un peu de saucisse sèche, une batterie pleine (merci Céline !) et on repart.

On se rafraîchit comme on peut avant l'ultime difficulté du jour...

Seulement 200m de D+ pour 3km, ça semblerait presque facile mais les jambes commencent à lâcher certains.
On arrive alors au sommet de notre balade et nous attaquons à l'avant dernier ravitaillement de la journée (déjà ?).


On descend alors vers les dernières agapes dinatoires. 
La gravité me fait aller vite mais pour autant, happé par le décor magique sur le vallon, je ne peux m'empêcher de m'arrêter faire une photo sous l’œil étonné des bêtes locales...

Cette année, c'est flagrant. Alors que l'on descend à vive allure vers le ravitaillement ultime, on sent l'odeur des crêpes au moins 500m avant. Presque envie d'accélérer...

Pas moins de 80 litres de lait et 30kg de Nutella ont été nécessaires pour satisfaire les quelques 1100 inscrits sur les différents parcours.
Besoin d'autres preuves pour vous prouver que cette rando est devenue incontournable pour tous les amoureux des balades régalant les yeux et l'estomac ?
Allez Bozo, arrête de faire le clown !

Nous ne sommes plus qu'à 500m de l'arrivée. David tentera bien de me disputer le sprint ; en vain. Pour une fois que je n'étais pas le premier arrivé aux crêpes, fallait que je me rattrape.

On finira la journée (et la soirée) à la salle des fêtes, en famille et en musique.

Encore une fois, on s'est régalé et tous ceux qui étaient présents ce jour là, ont fait la promesse d'être à l'édition 2016. On y sera.


Dimanche, rando à pied :

Après une mâtinée tranquille et une deuxième recette à base de pâtes (pourquoi changer une équipe qui gagne ?) mangée en terrasse, Sophie, Carole, Véro et moi, partons pour la rando à pied. Sur le même concept que le VTT la veille, nous avons 15km à parcourir et 3 ravitaillements à honorer.



15km pour 500m de dénivelé, on a connu pire. Il faut dire que l'année dernière, le parcours était particulièrement gratiné et que les organisateurs ont préféré, à raison, un parcours plus accessible à toutes et tous.

Après être passés par la Cave d'Alfred, nous redescendons dans la vallée d'à côté, à Saint Cyprien sur Dourdou. Premier ravitaillement.
A nouveau, nous remontons sur la colline. Les paysages sont magnifiques.

Malgré une partie descendante, nous continuons à monter. Arrivés au point culminant, nous avons droit à une seconde pause gastronomique.
Pilier de bar... num.
Des genêts en paix...
Nous repassons alors devant la Cave d'Alfred. Le panorama est magnifique. On ne s'en lasse pas.
Enfin, nous redescendons sur Nauviale où l'ultime ravito du week-end nous attend.
Ces quelques jours sont passés à la vitesse grand V. La météo était clémente, les parcours enchanteurs, les gens authentiques, what else ?

Et ce ne sont pas les 1400 participants de cette édition 2015 qui diront le contraire...
Le plus difficile dans l'histoire ? Attendre un an de plus !



08 mai 2015

Saint Ferréol et "ça" rigole...

Le 4 mai, c'est la Saint Sylvain et comme le chantait la Compagnie Créole : "c'est ma fête, je fais ce qu'il me plait, ce qu'il me plait..."
En même temps, je n'ai pas forcément l'habitude d'attendre ce jour là...

Cette année, ça tombait un lundi et, comme les copains préfèraient (ou pas) aller bosser, j'ai roulé seul.
Le vent d'Autan était annoncé mais comme il s'est levé plus tard que moi, j'en ai profité. 
Ayant un peu plus de 250km annoncés le 31 mai, il faut que je fasse quelques longues sorties d'ici là. Du coup, l'objectif du jour était d'aller faire un tour du côté du lac de Saint Ferréol, situé à 80km de la maison. Et en revenir.

Je connais bien la route jusqu'à Caraman. Elle est faite de longs faux plats mais, vent contraire, c'est un peu plus délicat. Un de mes secrets pour les longues sorties, c'est de toujours mettre un pignon plus grand que celui qui irait bien, histoire de mouliner un peu plus. Ça évite de faire forcer le moteur...

A Caraman, je m'arrête refaire le plein des bidons. De là, je biaise vers Saint Félix Lauragais. Le vent contraire se renforce. La longue ligne droite qui mène à Revel se fait rapidement. 


Une fois passé Revel, la route s'incline un peu et monte 3km jusqu'à Saint Ferréol. Grâce à la montagne, on se retrouve à l'abri du vent qui a du faire l’Éole buissonnière... 
En revanche, dès que le lac est en vue, ça souffle de dingue. La surface de l'eau moutonne. Pause bidons pas bidon.


 Le nom des rues a été bien choisi...

Je descends jusqu'au pied de la digue pour voir la "source" de la fameuse rigole de Mr Pierre-Paul Riquet, bâtisseur du Canal du Midi. Cette rigole descend à travers la plaine, jusqu'au Seuil de Naurouze (point culminant entre l'Océan Atlantique et la Méditerranée) et alimente ainsi, ce Canal qui m'est cher.
Il est alors l'heure de faire demi-tour.
Redescendu à Revel peu après midi, je fais une pause sandwich, histoire de manger un peu salé...

Dès la sortie de Revel, je prends le vent dans le dos et le retour n'est (presque) qu'une formalité. 

Via Auriac sur Vendinelle, je repasse par Caraman. Re-remplissage de bidons. Ensuite, j'oblique un peu vers la droite pour rejoindre Vendine puis Saint-Pierre le bas (déjà 8 ans...) et Gragnague, dans la Vallée du Girou.
A quelques kilomètres de la maison, j'en profite même pour glaner un KOM Strava à un peu plus de 41km/h. Avec un peu plus de 160km dans les jambes, j'étais au moins sûr d'être chaud...

Et franchement, même si ce n'est pas tout à fait du cyclotourisme, le terme de "rando-sportif" que j'avais initié il y a quelques années, prend encore plus de sens sur une belle journée comme celle-là.

P.S. : Et pendant cette journée, j'ai pu penser à un objectif de plus pour 2015. Je vous en reparle très bientôt...

04 mai 2015

Balade VTT à Bru... nickel !

Fin mars, dans la boue jusqu'au cou, je suis allé participer aux "2000 de Bruniquel". J'adore le coin.

Cette fois-ci, c'est une météo beaucoup plus clémente qui nous a accueillis. Pour le coup, c'est aussi la première fois que Véro s'attaque aux "côteaux" tarn-et-garonnais. Et ça se passe plutôt bien avec son nouveau VTT (toujours électrisé). Il faut dire que tout-suspendu, en roues de 27.5" et avec la tige de selle télescopique, tous les ingrédients idéaux sont réunis...

Hormis la première ascension (en pente douce) encore un peu "grasse", tout le reste se fera au sec. On se régale.


Les chemins sont vraiment magnifiques. De superbes vues sur les vallées et des sous-bois verdoyants.


Une fois encore, la montée à la sortie de Cazals fait mal aux jambes. Il faut dire qu'avec ses passages à plus de 25%, il faut tous les pignons pour ne pas monter à pied. Même avec l'assistance, Véro peine. Pour autant, elle s'échappe rapidement dans les forts pourcentages et je ne la reverrai qu'en haut...


Malheureusement, nous finirons par la route car dans la série "figures non-imposées", dans une descente, Véro va y laisser un pouce (petite fracture, dixit la radio du jour) et ne peut plus trop serrer le cintre ou encore, passer les vitesses...
Toutefois, ce fut une bonne virée de 40km avec près de 1000m de D+.

Allez, faut vite se remettre car dans moins de 15 jours, c'est la Randorallye de Nauviale !