"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



28 juin 2013

Tour de fête

On y est !

Le Tour de France s'élance demain. Le "vrai". Celui qu'on voit à la télé, celui qui met en émoi des millions de spectateurs, l'officiel.

Et pourtant, cette année, a lieu un autre Tour. Mais pas un mauvais tour comme celui qu'on joue à chaque fois, quelques jours avant le départ, en retrouvant des échantillons d'urine ou de sang dont les dates de péremption frisent le ridicule.

Non, cette fois-ci, c'est une belle aventure dont il s'agit. Une aventure à laquelle il m'aurait plu de participer mais bon, 3 semaines de congés à prendre pour aller pédaler, je n'en suis pas encore là. Y serais-je un jour d'ailleurs ? A la retraite sans aucun doute ; et peut-être avant, si un de ces jours, la Française des Jeux en décide autrement... ;-)

Ce Tour de France là, est à l'initiative de Monsieur Éric Fottorino. Journaliste, il est également l'auteur de livres sur le cyclisme dont "Je pars demain" et que je conseille vivement. Tout cycliste qui se respecte, devrait l'avoir lu, tellement on y retrouve tous ces petits détails qui nous font aimer le vélo.

"Tour de fête" consiste à parcourir le même parcours que les pros mais la veille (idée utilisée dans le film à l'affiche "La grande boucle"). 
Ils sont donc 23 jeunes lancés dans cette aventure. Et détail non négligeable, ils ont la chance d'être accompagnés dans ce périple, outre par Éric Fottorino lui-même, par un autre hédoniste du cyclisme, David Moncoutié. Il y a pire.

Lors de mes périples annuels, David avait toujours un œil envieux dessus. Il rêvait de mes aventures cyclistes pendant que lui allait "bosser". Cette fois-ci, c'est le contraire.
Il refait donc le Tour cette année. Et même s'il n'aura pas la chance de pouvoir gagner une 3ème étape sur cette épreuve prestigieuse, je pense qu'il ramènera dans sa tête, des trophées d'une toute autre valeur.
Étant le premier de nous deux à la retraite, c'est lui qui ouvre la brèche des défis très longue distance (3400km en 3 semaines). Même si la logistique dont il bénéficie est d'une toute autre mesure, ces 21 jours à pédaler me font saliver.

Cette année, j'aurai certainement plus d'attention pour Tour de fête que pour le Tour de France. Désolé pour l'élite du cyclisme mondial mais cette fois-ci, je rêverai davantage en sachant que les participants n'ont pas mis tous les moyens possibles pour réaliser un rêve...

Et vous savez quoi ? A aller voir passer le Tour, même si je ne dois pas ramener un t-shirt Carrefour ou prendre un porte-clef PMU dans la tête, j'ai bien envie de faire le déplacement pour encourager ces héros. 
Pour les coureurs pros, je ne m'inquiète pas, il y aura toujours du monde pour les applaudir. Mais eux, c'est leur boulot. Ils sont faits et prêts pour ça.

Pour les participants du Tour de fête, je leur adresse cette citation de Kilian Jornet (même si c'est un coureur à pied) :
"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Bonne route les jeunes, et les autres ! Que la Force soit avec vous !

P.S. : j'ai bien d'envie de les accompagner sur l'étape Saint-Girons / Bagnères de Bigorre...

21 juin 2013

A l'eau ! Non mais à l'eau quoi !

La météo n'est pas terrible depuis "quelques" temps. Les pluies se sont même abattues avec violence ces jours-ci. Orages, grêle, on a eu droit à tout. Et même par endroit, ce fut pire que tout.

Le 8 juillet, je m'étais fixé comme objectif, la montée du Tourmalet de nuit (mais j'avais également l'intention de la faire le 5 août car 2 éditions étaient prévues cette année)
Au vu des premières photos du Tourmalet, côté Barèges, je suis tenté de faire ce mauvais jeu de mot qui aurait pu faire sourire dans d'autres conditions : c'est tombé à l'eau.

Au delà des routes emportées, j'ai une pensée pour les personnes qui ont tout perdu et dont la seule préoccupation est leur survie.

Pour autant, il est important que cette région reprenne vie au plus vite. 
Pour cette raison, j'ai proposé à l'Office de Tourisme des Hautes Pyrénées de chercher une autre montée possible dans le coin, où la route aurait gardé un minimum d'intégrité. Les engagements passeraient à 20€ (au lieu des 10 initialement prévus) et la moitié seraient reversée aux victimes.

Je sais, c'est peu. Trop peu. Mais si tous les cyclistes qui empruntent ces routes lorsque le soleil brille, daignent contribuer, ne serait-ce qu'un peu, à leur façon, ça peut peut-être initier un élan de solidarité, trop rare par les temps qui courent...



13 juin 2013

Ariégeoise 2013, n°149...

Elle fait partie des grandes cyclosportives françaises et pourtant, je ne l'ai jamais faite. C'est tout à côté d'ici (environ à 100km de Toulouse) mais une fois encore, à avoir un planning chargé comme un podium du Tour (non, je ne l'ai pas dit...), je n'y suis jamais allé. 

Une des particularités de l'Ariégeoise, c'est d'alterner l'arrivée, une année sur deux, une fois au Plateau de Beille (15.8km à 8% de moyenne), une fois à Auzat (après la descente du Port de Lers qui fait 14km). 
Avec 160km pour le parcours officiel, je ne sais pas pourquoi (quoique...), mais j'aime autant finir par la descente. Et cette année, c'est cette option qui est d'actualité. What else ? 
 



Alors évidemment, je ne vais pas y participer avec un objectif de performance ; ça fait déjà un moment que j'ai laissé tomber l'affaire. D'autant quand le profil de l'étape n'est pas forcément propice au gros du peloton. Rien ne sert de courir...
En revanche, comme d'hab', le plaisir sera de mise. Avis donc aux abrutis de mon âge qui espèrent être champions du monde un jour, je ne serai pas tendre avec eux. A bons entendeurs... 

Chose pas banale, malgré ma Traversée des Pyrénées et ses 23 cols en 2012, je n'ai encore monté aucun des cols proposés cette année. Ça tombe bien parce que si c'est dur, j'aime autant avoir la surprise ! 

Je prends l'appareil photo (en espérant que la météo s'y prête), je branche Runtastic et Strava, et je reviens rapidement par ici pour vous livrer un petit compte-rendu.
Et entre nous, avec le numéro 149, je vais en voir passer un paquet...

P.S. : pour faire taire Éric avant qu'il ne se rebelle, ce n'est pas un dossard mais une plaque avec un numéro...

04 juin 2013

Le petit dernier (ou pas...)

Chez moi, un vélo ne meurt jamais (ou presque...). Il y a toujours moyen de lui donner une seconde vie (je n'ai pas encore vécu assez longtemps pour savoir s'ils peuvent avoir aussi une troisième, une quatrième, etc...).

Celui-là est arrivé en 1999. A l'origine, ce cadre en scandium (alliage d'aluminium plus léger et plus résistant mis au point par un Scandinave ; d'où le nom...) de chez Easton, était prévu pour équiper une équipe italienne. Après seulement quelques séries hivernales, les Italiens de chez Colombus ont su être convaincants (genre "pot de terre" contre "pot de vin") et ont finalement eu les faveurs des coursiers. Dommage car avec ses 1000g en taille 57, c'était déjà du très léger. Tant pis pour eux, moi, j'y ai eu droit.

Il s'agit du modèle Mortirolo ; nom donné en référence au fameux col italien dont le pourcentage des pentes (versant Mazzo du Valtellina) est plus proche d'un vin rouge que d'une bière, même forte...

Tubes relativement fins pour l'époque, soudures limées, j'avoue avoir passé de belles heures avec. Un peu plus de 10 ans à 9/10000km de moyenne, je pense qu'il a fait son temps.

Quelques victoires au compteur dont, un titre de champion régional sur route (merci Christian !) et un titre de champion régional contre la montre. Rien que pour ça, il ne méritait pas que je m'en sépare. Il a ensuite servi de vélo pour les jours humides (vous savez, les mêmes que depuis plus d'un mois...) jusqu'à ce qu'une chute nous sépare. La douille de direction fendue, je lui avais trouvé un remplaçant. Pas dans mon cœur.

Après un passage par la "case papa" (Merci !), le voici réparé, prêt à repartir ; même si c'est de façon bien plus modérée.

La mode est au fixie (vélo de ville à pignon fixe) et au singlespeed (la même chose mais avec une roue libre). J'ai beau avoir fait beaucoup de piste, je n'ai jamais été trop en confiance avec le pignon fixe (c'est sans doute pour cette raison que je me dépêchais d'en terminer pendant les courses...). Déjà au milieu d'un peloton, alors au milieu des voitures, encore moins évident. Du coup, j'ai bricolé un vélo avec un seul plateau, un seul pignon mais avec une roue libre et des freins.
Roues Shimano Dura-Ace, étriers de freins Dura-Ace, pédalier Dura-Ace, franchement, il y a pire...
Pour le cintre, un Mavic ressorti des cartons et hop ! Le tour est joué.

Il n'y a plus qu'à...