"J'ai choisi de vivre heureux parce que c'est bon pour la santé."

Voltaire


"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier ; c'est celui qui profite le plus de ce qu'il fait."

Kilian Jornet



28 novembre 2010

Cheeeeese!

8 mai 1945. La fin de la seconde guerre mondiale vient d'être annoncée. Après toutes ses années de résistance en France, mon grand père va faire son service militaire en Allemagne. Histoire de surveiller que le "feu ne se rallume pas"...

A la fin de ces années difficiles, le parfum de la liberté l'amène à vouloir immortaliser certains moments à côté desquels aujourd'hui, on aurait tendance à passer sans faire attention parce que l'on est gavé de tout et que l'on trouve ça normal. En ce moment où il peut à nouveau voir le futur en face, il s'achète un appareil photo.

Un Zeiss Ikon
Il est à la fois un synonyme d'histoire, de liberté, de congés payés qui naissent, d'une envie de partager des moments perdus pendant les années passées à combattre.
Pour l'époque, il s'agit déjà d'un bel appareil. Il est "pliant" avec un soufflet en cuir, possède un retardateur et un objectif Zeiss encore réputé aujourd'hui comme un des meilleurs au monde (on en trouve même sur les mobiles Nokia, c'est dire!). Tout est beau.

Comme un indéfinissable sentiment d'évasion...
A cette époque, il faut prendre le temps de faire une photo. On est loin du numérique. Il faut mesurer l'intensité de la lumière, régler la distance et de préférence, le mettre sur un pied car le temps de pause est assez long. Le flou est chose courante. Pas les pellicules.


Lors de ma dernière escapade en Normandie, mon grand père m'a légué, avec une émotion réciproque, cet objet ô combien magnifique. Pour l'amateur de photos que je suis, sa valeur sentimentale n'a pas d'égale et méritait bien évidemment, quelques lignes ici même s'il n'est pas à pédales.
En quelque sorte, le Père Noël était un peu en avance...

Je ne sais pas encore si je vais pouvoir trouver une pellicule mais je ne peux pas le laisser sans vie. Par amour de la photo, par respect pour son histoire...

PS: mon grand père fête ses 88 ans aujourd'hui...

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