Je connais Jean-Claude, l'organisateur de l'Ariégeoise, depuis plus de 20 ans, et à chaque fois que nos chemins se croisaient, il m'encourageait à venir faire son épreuve.
Depuis dimanche, c'est chose faite.
Il faut dire qu'une année sur deux, l'arrivée se fait au Plateau de Beille et franchement, misant toujours sur le plaisir, je me voyais mal finir mes 160km par ce qui, à mon avis, est une des plus dures ascensions du massif pyrénéen. Cette année, nous arrivions à Auzat, dans la vallée alors j'ai dit : "Pourquoi pas ?"
J'arrive vendredi soir et profite de l'hospitalité sans faille de Yannick, Nemesi et D'Artacan (le chien de Yannick). Je ne suis pas seul à dormir sur place. Jean-Denis (je vous conseille son blog), Thierry et Jean-Luc sont venus faire la Mountagnole, la petite sœur (100km) de l'Ariégeoise. Repas presque sportif à base de pizzas, de tortillas maison, de pâtes et Gatosport. D'anecdotes en exploits, on ne se couchera pas forcément très tôt...
On se lève ; le soleil aussi. La météo épargne l'Ariège et le beau temps est aussi de la partie. Quelle organisation au top !
Mon frangin Christian me rejoint à l'aube. Il a finalement pris l'option de faire le grand parcours avec moi. Acte social ? Pas forcément. Il faut dire qu'il est aussi (des fois plus, mais c'est rare) barjot que moi et il a peur de se prendre au jeu de la course sur les 100km. Bien lui en a pris, la journée sera belle.
Le départ est à 8h. On se présente sur la ligne.
Le dossard rend abruti, c'est évident (le mien s'arrachera rapidement en remettant le coupe-vent dans une poche arrière. Un signe...).
Les 25 premiers kilomètres se font avec autant de nervosité que les 25 derniers d'une étape du Tour de France. 37.7km/h de moyenne ! Et des gamelles, bien évidemment. Avec Christian, on se regarde et on se dit qu'on n'est pas là pour faire la course ; on comprend mieux pourquoi les autres regardaient nos sacoches avec dédain...
Début du Col des Marrous, on lève le pied ; il reste 135km...
On se fait doubler par beaucoup de monde mais ça ne va pas durer longtemps. On rattrape déjà les premiers qui explosent de devant. Bouh !
Dès le sommet du Col des Marrous (990m), on bifurque sur la droite pour accéder, dans l'ordre, au Col de Péguere (1375m) puis, après un léger replat, au Col du Portel (1432m).
J'arrive vendredi soir et profite de l'hospitalité sans faille de Yannick, Nemesi et D'Artacan (le chien de Yannick). Je ne suis pas seul à dormir sur place. Jean-Denis (je vous conseille son blog), Thierry et Jean-Luc sont venus faire la Mountagnole, la petite sœur (100km) de l'Ariégeoise. Repas presque sportif à base de pizzas, de tortillas maison, de pâtes et Gatosport. D'anecdotes en exploits, on ne se couchera pas forcément très tôt...
On se lève ; le soleil aussi. La météo épargne l'Ariège et le beau temps est aussi de la partie. Quelle organisation au top !
Mon frangin Christian me rejoint à l'aube. Il a finalement pris l'option de faire le grand parcours avec moi. Acte social ? Pas forcément. Il faut dire qu'il est aussi (des fois plus, mais c'est rare) barjot que moi et il a peur de se prendre au jeu de la course sur les 100km. Bien lui en a pris, la journée sera belle.
Le départ est à 8h. On se présente sur la ligne.
Aux couleurs des mobylettes...
Le dossard rend abruti, c'est évident (le mien s'arrachera rapidement en remettant le coupe-vent dans une poche arrière. Un signe...).
Les 25 premiers kilomètres se font avec autant de nervosité que les 25 derniers d'une étape du Tour de France. 37.7km/h de moyenne ! Et des gamelles, bien évidemment. Avec Christian, on se regarde et on se dit qu'on n'est pas là pour faire la course ; on comprend mieux pourquoi les autres regardaient nos sacoches avec dédain...
Début du Col des Marrous, on lève le pied ; il reste 135km...
On se fait doubler par beaucoup de monde mais ça ne va pas durer longtemps. On rattrape déjà les premiers qui explosent de devant. Bouh !
La sacoche sert aussi à l'appareil photo...
Dès le sommet du Col des Marrous (990m), on bifurque sur la droite pour accéder, dans l'ordre, au Col de Péguere (1375m) puis, après un léger replat, au Col du Portel (1432m).
Ne pas ouvrir la bouche quand tu montes depuis 15 bornes,
mon Cricri, tu exagères...
Avec Christian, on s'arrête mettre le coupe-vent (certains prennent le risque de le faire en roulant, pour ne surtout pas perdre de temps...). On mange une barre et on fait une photo.
On repart. Et comme tout est bien fait sur l'Ariégeoise (au bout de 19 ans, on maîtrise. Forcément.), de grands panneaux nous indiquent que la descente est étroite et dangereuse. Avant chaque virage plus accentué, c'est écrit : virage à gauche dangereux, virage à droite dangereux. Alors, quand on voit un (ou plusieurs) gars par terre, on serait presque en droit de sourire. Était-ce pour gagner du temps qu'ils sont descendus tambour battant ? Visiblement, ce n'était pas la meilleure option...
On est à Biert. Ce petit village nous avait accueilli lors de notre traversée des Pyrénées l'année dernière. On tourne à gauche, direction Massat.
Premier gros ravitaillement. Bonne ambiance, musique, tout est là pour le plaisir. Jean-Claude, qui essaie de déléguer de plus en plus, est là. Bonne humeur, quand tu nous tiens ! On a même droit à une petite interview pour France 3.
Devant nous se dresse la 2ème difficulté. On monte jusqu'à l'étang de Lers (1295m) puis on tourne à droite, direction le Col d'Agnès (1570m). 16km d'ascension où on trouve déjà pas mal de monde en perdition. Sachant qu'en haut, on ne sera pas encore à la moitié de notre périple...
On redescend une dizaine de kilomètres vers Aulus-les-Bains puis on remonte 5km, jusqu'au Col de Latrape (1111m). S'ensuit un long schuss dans la vallée jusqu'à Seix. Là, on se fait rattraper par un groupe d'une trentaine d'éléments. Ils roulent beaucoup plus vite que nous (ils arrivent d'où ?). On se met dans les roues mais je dis à Christian qu'il est hors de question que je me mette dans le rouge pour tenter de suivre ce troupeau de dingues. Même si ça descend.
On tourne à droite, ça remonte légèrement. Pour autant, les furieux ne ralentissent pas. On fait une pause pipi et on repart tous les deux, au calme. Il y a 10km pour repasser à Massat. Vous n'êtes pas obligés de me croire mais en montant tranquilles, en discutant, on retrouve des attardés (le nom s'y prête bien...) du peloton qui nous a abandonné quelques kilomètres avant ! Ridicule.
Il reste 30km mais ça monte jusqu'au Port de Lers (1517m) avant de plonger sur Auzat. On profite bien du dernier ravitaillement. On s'attaque à la saucisse et au fromage, ça fait du bien, même si la diététique Punch Power a largement fait ses preuves tout au long de la journée.
J'ai beau avoir perdu du poids, quand ça monte "pour de vrai", une certaine logique est respectée : ce que la gravité m'autorise dans les descentes, l'inertie me l'interdit dans les montées (je ne cite pas l'auteur pour ne pas rougir)...
Je prends donc mon mal en patience en profitant du paysage qui est magnifique ; ça tombe bien.
Tout en continuant de rattraper ceux qui pensaient qu'ils perdraient du temps en s'arrêtant aux ravitos.
Heureusement pour nous, dans toute cette masse de cyclistes (près de 700 à l'arrivée...), on a quand même eu la chance de trouver des gens sympas. A l'image d'Alain qui, me voyant m'arrêter prendre une photo pour ce compte-rendu, me dit : "je sais d'où je te connais ! ... Le petit vélo de Sylvain !". Mes parents n'étant donc pas seuls à lire mes délires, il a le droit à sa photo ici :
En haut du col, on remet une dernière fois le coupe-vent avant l'ultime descente qui nous emmène vers l'arrivée à Auzat.
Comme lors d'un championnat régional il y a quelques années avec Christian, on passera la ligne main dans la main, heureux d'avoir partagé une belle journée de vélo. A refaire.
A l'arrivée, un bien beau plateau repas nous est servi. Ça fait du bien.
Après ces agapes, on repart à vélo direction Tarascon, une quinzaine de kilomètres en faux plat descendant. Facile. Du coup, à la sortie d'Auzat, Christian "met un sac" ! Taquin, je contre ! Et ainsi de suite, jusqu'à Tarascon, con ! Il m'énerve quand il est aussi con que moi. M'en fiche, je fais le panneau à Tarascon.
En tout cas, ce fut une journée parfaite. Météo idéale et organisation parfaite, what else ?
Avec Christian, on s'est même attaché à remercier tous les bénévoles à chaque ravitaillements et à chaque carrefour des 40 derniers kilomètres (tout en pensant à tous ceux d'avant). C'est grâce à ces gens plein de bonne volonté que cette épreuve est une réussite. Si quelques uns d'entre eux passent par là (sait-on jamais...), qu'ils fassent suivre le message : MERCI !
Merci également à Jean-Claude, Yannick, Nemesi, un peu moins à D'Artacan qui m'a fait monter (et descendre...) en courant les 2 étages de l'immeuble, 2 fois, après l'épreuve (ça pique les cuisses...) pour un contrôle urinaire virtuel dans le jardin du voisin...
Hier, j'ai reçu la Dépêche de l'Ariège avec les résultats officiels. Ils annoncent un millier de partants sur l'Ariègeoise (grand parcours donc) mais il n'y a que 714 classés... Ils sont où les 30% qui n'ont pas franchi la ligne ? Pas sûr qu'ils aient pris le temps de se faire plaisir jusqu'au bout. Dommage, c'était possible.
Et pour clore, je citerai Kilian Jornet Burgada (ultra-trail et course à pied en montagne...) :
"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier mais celui qui prend le plus de plaisir dans ce qu'il fait."
Et tant pis pour ceux qui n'ont pas profité du paysage...
On repart. Et comme tout est bien fait sur l'Ariégeoise (au bout de 19 ans, on maîtrise. Forcément.), de grands panneaux nous indiquent que la descente est étroite et dangereuse. Avant chaque virage plus accentué, c'est écrit : virage à gauche dangereux, virage à droite dangereux. Alors, quand on voit un (ou plusieurs) gars par terre, on serait presque en droit de sourire. Était-ce pour gagner du temps qu'ils sont descendus tambour battant ? Visiblement, ce n'était pas la meilleure option...
On est à Biert. Ce petit village nous avait accueilli lors de notre traversée des Pyrénées l'année dernière. On tourne à gauche, direction Massat.
Premier gros ravitaillement. Bonne ambiance, musique, tout est là pour le plaisir. Jean-Claude, qui essaie de déléguer de plus en plus, est là. Bonne humeur, quand tu nous tiens ! On a même droit à une petite interview pour France 3.
Devant nous se dresse la 2ème difficulté. On monte jusqu'à l'étang de Lers (1295m) puis on tourne à droite, direction le Col d'Agnès (1570m). 16km d'ascension où on trouve déjà pas mal de monde en perdition. Sachant qu'en haut, on ne sera pas encore à la moitié de notre périple...
Plutôt joli, non ?
On redescend une dizaine de kilomètres vers Aulus-les-Bains puis on remonte 5km, jusqu'au Col de Latrape (1111m). S'ensuit un long schuss dans la vallée jusqu'à Seix. Là, on se fait rattraper par un groupe d'une trentaine d'éléments. Ils roulent beaucoup plus vite que nous (ils arrivent d'où ?). On se met dans les roues mais je dis à Christian qu'il est hors de question que je me mette dans le rouge pour tenter de suivre ce troupeau de dingues. Même si ça descend.
On tourne à droite, ça remonte légèrement. Pour autant, les furieux ne ralentissent pas. On fait une pause pipi et on repart tous les deux, au calme. Il y a 10km pour repasser à Massat. Vous n'êtes pas obligés de me croire mais en montant tranquilles, en discutant, on retrouve des attardés (le nom s'y prête bien...) du peloton qui nous a abandonné quelques kilomètres avant ! Ridicule.
Il reste 30km mais ça monte jusqu'au Port de Lers (1517m) avant de plonger sur Auzat. On profite bien du dernier ravitaillement. On s'attaque à la saucisse et au fromage, ça fait du bien, même si la diététique Punch Power a largement fait ses preuves tout au long de la journée.
J'ai beau avoir perdu du poids, quand ça monte "pour de vrai", une certaine logique est respectée : ce que la gravité m'autorise dans les descentes, l'inertie me l'interdit dans les montées (je ne cite pas l'auteur pour ne pas rougir)...
Je prends donc mon mal en patience en profitant du paysage qui est magnifique ; ça tombe bien.
Tout en continuant de rattraper ceux qui pensaient qu'ils perdraient du temps en s'arrêtant aux ravitos.
Heureusement pour nous, dans toute cette masse de cyclistes (près de 700 à l'arrivée...), on a quand même eu la chance de trouver des gens sympas. A l'image d'Alain qui, me voyant m'arrêter prendre une photo pour ce compte-rendu, me dit : "je sais d'où je te connais ! ... Le petit vélo de Sylvain !". Mes parents n'étant donc pas seuls à lire mes délires, il a le droit à sa photo ici :
En haut du col, on remet une dernière fois le coupe-vent avant l'ultime descente qui nous emmène vers l'arrivée à Auzat.
Comme lors d'un championnat régional il y a quelques années avec Christian, on passera la ligne main dans la main, heureux d'avoir partagé une belle journée de vélo. A refaire.
A l'arrivée, un bien beau plateau repas nous est servi. Ça fait du bien.
Après ces agapes, on repart à vélo direction Tarascon, une quinzaine de kilomètres en faux plat descendant. Facile. Du coup, à la sortie d'Auzat, Christian "met un sac" ! Taquin, je contre ! Et ainsi de suite, jusqu'à Tarascon, con ! Il m'énerve quand il est aussi con que moi. M'en fiche, je fais le panneau à Tarascon.
En tout cas, ce fut une journée parfaite. Météo idéale et organisation parfaite, what else ?
Avec Christian, on s'est même attaché à remercier tous les bénévoles à chaque ravitaillements et à chaque carrefour des 40 derniers kilomètres (tout en pensant à tous ceux d'avant). C'est grâce à ces gens plein de bonne volonté que cette épreuve est une réussite. Si quelques uns d'entre eux passent par là (sait-on jamais...), qu'ils fassent suivre le message : MERCI !
Merci également à Jean-Claude, Yannick, Nemesi, un peu moins à D'Artacan qui m'a fait monter (et descendre...) en courant les 2 étages de l'immeuble, 2 fois, après l'épreuve (ça pique les cuisses...) pour un contrôle urinaire virtuel dans le jardin du voisin...
Hier, j'ai reçu la Dépêche de l'Ariège avec les résultats officiels. Ils annoncent un millier de partants sur l'Ariègeoise (grand parcours donc) mais il n'y a que 714 classés... Ils sont où les 30% qui n'ont pas franchi la ligne ? Pas sûr qu'ils aient pris le temps de se faire plaisir jusqu'au bout. Dommage, c'était possible.
Et pour clore, je citerai Kilian Jornet Burgada (ultra-trail et course à pied en montagne...) :
"Le plus fort n'est pas celui qui arrive le premier mais celui qui prend le plus de plaisir dans ce qu'il fait."
2 commentaires:
Bonjour Sylvain.
Toujours aussi sympa tes articles. Et je ne dis pas cela parce que tu as mis ma photo, le numéro 743 que tu as doublé 2 ou 3 fois ;-) Faut dire qu'au ravitaillement je n'ai pas pris le temps de m'attaquer à la saucisse et au fromage, juste de l'eau et des fruits secs.
Moralité, la prochaine fois je change de régime ;-)
Alain
Merci !
Envoie moi ton adresse mail à sdengreville@free.fr et je t'enverrai tes photos.
Contrairement à Maindru, ça ne te coûtera rien ;-)
Merci encore pour ta bonne humeur,
À la prochaine !
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