Évidemment, la plupart de ceux qui viennent ici me connaissent bien et savent que je n'attends pas forcément le mois de mai pour faire ce que j'ai envie. Mais cette année, ce 5ème mois de l'année a été riche en aventures cyclistes.
Avec un peu plus de 1250km (je remercie encore la météo d'une part mais aussi celle et ceux qui me laissent assouvir cette passion...), j'ai réussi à découvrir encore de nouvelles routes autour de chez moi.
Dès les premiers jours, j'avais eu l'occasion de croiser des cigognes, perdues dans un champ, assez loin de leur route de vacances...
J'aime aussi traîner dans le Frontonnais (lieu de mes CLM préférés mais ça, c'était avant...) et voir, au fil des saisons, les premières feuilles de vignes jusqu'aux grappes de raisins, chargées de soleil.
Au détour d'une virée vers le Tarn et Garonne, je me suis surpris à passer par Saint Sardos, village sympathique où j'avais décroché ma première victoire sur route en seniors, un certain lundi 8 mai 1989...
Ayant fait 2ème la veille après une échappée de 70km à 3, j'avais pris l'option de ne disputer que le challenge du meilleur sprinter. A l'issue des 3 premiers sprints, il me "suffisait" de gagner le dernier pour empocher la timbale.
Je demandais alors à mon coéquipier Jean-Claude (encore un...) de m'emmener le sprint à 5 tours (de 4km soit 20km) de l'arrivée. Bien lancé, je prenais même quelques longueurs d'avance et m'extrayais du groupe de 8 où je me trouvais. Content d'avoir atteint mon objectif, j'insistais, seul en tête. Et puis, je me disais que ça ferait le boulot pour Jean-Claude, qui n'avait qu'à attendre le retour du groupe pour contrer dans cette côte qui commençait un "peu" à piquer les jambes.
A 2 tours de l'arrivée, mon père me lance : "Jean-Claude a cassé sa chaine !"
Bon. Du coup, me voici parti dans une quête ultime alors que les cuisses avaient envie d'un peu de repos. Les 2 dernières ascensions ont été pitoyables mais dès le faux plat rejoint, je repartais de plus belle. Le manque d'ambition de mes poursuivants me permit de rallier l'arrivée seul, de profiter de la dernière ligne droite et de savourer cette double victoire, partagée de façon logique avec mon équipier modèle.
Cette course méritait bien que je lui fasse un clin d’œil, 25 ans plus tard. Et avec les années, j'aurais juré que la côte était plus facile à l'époque...
J'aime les guidons "tordus" et le bitume mais j'aime aussi la nature, la forêt et les roues à crampons. Quelques escapades à deux ont assouvi ces envies...
Un soir, en rentrant du boulot, sous un ciel noir et menaçant comme on a pu voir dans "Twister", le vent en moins, j'ai pris le temps de faire cette photo même si quelques gouttes se faisaient sentir...
Le dimanche 18, j'ai effectué ma "classique" printanière entre chez moi et chez mes parents. Accompagné pendant 50km par Guillaume, David et Philippe et récupéré à 25km de l'arrivée par Adriano, les 125km de cette balade sont passés bien plus vite que la fois où j'avais roulé 4h45 sous la pluie.
Et puis, j'ai enfin remonté mon 10ème vélo ! Un Vitus 992 qui m'a accompagné de novembre 1992 à février 1999 pendant près de 80000km. Je ne pouvais pas ne pas lui donner une 2ème vie. Cette fois-ci, c'est en fixie qu'il s'est réincarné en conservant toutefois une paire de roues Campagnolo Shamal pourvues de 16 rayons seulement. Aaaah, Cx, soufflerie et aérodynamique, quand vous nous tenez...
Malgré cette allure de vélo hollandais, c'est du côté de Venise et de la Mer Adriatique que cette avant dernière photo a été prise...
Et enfin, le samedi 31 mai, comme annoncé dans mon précédent article, c'est à Nauviale que je suis allé poser mes crampons, attiré par l'odeur (et la saveur) des produits du terroir. Entre autres.
Mais ça, ce sera l'occasion d'écrire mon prochain billet...
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